François Mauriac |
François Mauriac naît le 11 octobre 1885 dans la maison familiale du 86, rue du Pas-Saint-Georges à Bordeaux, fils de Jean-Paul Mauriac (1850-1887), marchand de bois merrains et propriétaire terrien dans les Landes de Gascogne, et Claire Mauriac née Coiffard, héritière d'une famille du négoce bordelais. Dernier d'une fratrie composée d'une sour aînée (Germaine née en 1878) et de trois frères (Raymond né en 1880, Pierre né en 1883, et Jean né en 1884), François Mauriac est orphelin de père à vingt mois après la mort subite de celui-ci suite à un « abcès au cerveau » le 11 juin 1887. Il vit toute son enfance très entourée par une mère très pratiquante, dont il est le fils préféré et qui gère toutes les affaires de la famille, par sa grand-mère Irma Coiffard (née Abribat), et sous le tutorat de son oncle Louis Mauriac, magistrat et seul frère cadet de son père. Au faîte de sa gloire, François Mauriac allait modifier, au milieu des années 1930, son regard sur le monde ; délaissant quelque peu la littérature, il allait s'engager dans le combat politique. S'éloignant progressivement des positions conservatrices de sa jeunesse, il entreprit de dénoncer la menace fasciste, condamnant l'intervention italienne en Éthiopie, puis le bombardement de Guernica par les nationalistes espagnols en 1937. Lorsque éclata la Seconde Guerre mondiale, François Mauriac avait définitivement choisi son camp : il appartint sous l'Occupation à la résistance intellectuelle, condamnant l'« excès de prosternations humiliées qui [tenaient]lieu de politique aux hommes de Vichy » ; il participa au premier numéro des Lettres françaises clandestines, en 1942, et publia, en 1943, toujours clandestinement, sous le pseudonyme de Forez, Le Cahier noir. En 1952, l'année où paraît son roman Galigaï, François Mauriac reçoit le Prix Nobel de littérature pour « la profonde imprégnation spirituelle et l'intensité artistique avec laquelle ses romans ont pénétré le drame de la vie humaine »18. Polémiste vigoureux, d'abord absent du débat sur la guerre d'Indochine (Vercors lui reprochera son silence), il prend ensuite position en faveur de l'indépendance du Maroc, puis de l'Algérie, et condamne l'usage de la torture par l'armée française (L'Imitation des bourreaux de Jésus-Christ). Il préside aussi le Comité de soutien aux chrétiens d'URSS. OUVRES POÉTIQUES 1909 - Les Mains jointes ; « Bibliothèque du Temps présent», Falque ; publication à compte d'auteur. 1911 - Adieu à l'adolescence ; Stock. 1925 - Orages ; Champion. 1940 - Le sang d'Atys ; Grasset. 1949 - Orages, augmenté de Veillée avec André Lafon ; Le sang d'Atys ; Ebauche d'Endymion ; Grasset. Les ouvrages de François Mauriac consacrés à ses années de jeunesse, de formation, sont à consulter pour leur intérêt propre, mais aussi parce que les couleurs qu'il pose sur cette époques de sa vie sont parfois contrastées : 1924 - La vie et la mort d'un poète (André Lafon) ; éd. Bloud et Gay. 1926 - Le Jeune homme ; Hachette, et la Province ; Hachette. 1945 - La Rencontre avec Barrés ; La Table Ronde. Et naturellement le Journal, aux éditions Flammarion, et les Mémoires intérieures chez le même éditeur. Et Claude Mauriac : Le Temps immobile, publication en cours chez Grasset ; passim. Consulter : Michel Suffran, François Mauriac ; Seghers 1973. Collectif : F.M., coll. « Génies et Réalités », Hachette, 1977. Jean Touzot, M.avani M. ; Flammarion. 1977 : consacré aux années 1913-1922. FM. Lettres d'une vie, correspondance (1.VI.1909 - 13X1969) éditée par Caroline Mauriac chez Grasset, 1981). Jean de La Ville de Mirmont, Ouvres complètes ; introduction et présentation par Michel Suffran. Champ Vallon. 1992. Contient les lettres de l'auteur à F.M. Articles à consulter : Marcel Laurent, « François Mauriac et le culte de l'adolescence », in L'Auvergne littéraire, artistique et historique ; Clermont-Ferrand, n° 214. 3e trim. 1972. pp. 33-41. Marc Quaghebeur, «Méandres créateurs de Mauriac poète» , in La Revue nouvelle ; Bruxelles, n° 3. mars 1972. pp. 354-364. F. Mauriac a publié plusieurs préfaces aux ouvres de J. de La Ville de Mirmont (la plus notoire est reprise dans la Rencontre avec Barrés), et aux poètes de Bordeaux, dont faisait partie son ami André Lafon : M. Suffran, Sur une génération disparue ; Samie éd., 1966. J. Sargos, Des adolescents d'autrefois. Ed. l'Horizon chimérique, 1986. Son premier recueil de vers : Les Mains jointes (1909), salué par Barrès précisément, fut suivi d'un autre recueil, Adieu à l'adolescence (1911), et de deux romans : L'Enfant chargé de chaînes (1913), La Robe prétexte (1914). Théâtre: 1938 : Asmodée 1945 : Les Mal Aimés 1948 : Passage du malin 1951 : Le Feu sur la terre Poésie: 1909 : Les Mains jointes 1911 : L'Adieu à l'adolescence 1925 : Orages 1940 : Le Sang d'Atys Ouvres complètes Ouvres romanesques et théâtrales complètes, dirigées par Jacques Petit, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1986-1991, 4 vol. Ouvres autobiographiques complètes, dirigées par François Durand, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1990. |
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François Mauriac (1885 - 1970) |
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Portrait de François Mauriac | |||||||||
Biografie / cronologieBibliographieFrançois Mauriac naît le 11 octobre 1885 dans la maison familiale du 86, rue du Pas-Saint-Georges à Bordeaux, fils de Jean-Paul Mauriac (1850-1887), marchand de bois merrains et propriétaire terrien dans les Landes de Gascogne, et Claire Mauriac née Coiffard, héritière d'une famille du négoce bordelais. Dernier d'une fratrie composée d'une sour aînée (Germaine née en 1878) et de trois frères (Raym |
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