François Mauriac |
Pourquoi ne pas venir, ce soir où je t'attends. Où seul - comme bien d'autres fois - avec ma J'écoute sur les toits pleurer le mauvais temps, Et chanter une valse quelconque, où ta voix S'évoque pour mon cour, apaisante et lointaine... La lampe veille, et les tisons, et l'humble croix. Celle de mon bureau, qui nous vit devant elle. Après avoir causé de rêves et d'espoirs. Réciter en commun la prière du soir. Je regarde, ô mon dieu, ta douleur immortelle Et je compare, avec une humilité grande. Ta douleur immortelle à ma peine d'un jour-Pourquoi pleurer, quand j'ai cet infini d'amour Que tu donnes toujours sans que je te le rende ? O mon Dieu, qui demeurez seul après les autres. Vous qui sûtes pourtant l'abandon des apôtres Et qui fûtes souvent abandonné de moi. Vous ne me demandez - est-ce une loi trop rude ? Que de vous réserver les soirs de solitude. Où, pour me laisser mieux connaître votre voix, Brisant une très vieille et très chère habitude. Celui qui fut ma peine et ma joie ici-bas. Le plus aimé de mes amis ne viendra pas. |
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François Mauriac (1885 - 1970) |
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Portrait de François Mauriac | |||||||||
Biografie / cronologieBibliographieFrançois Mauriac naît le 11 octobre 1885 dans la maison familiale du 86, rue du Pas-Saint-Georges à Bordeaux, fils de Jean-Paul Mauriac (1850-1887), marchand de bois merrains et propriétaire terrien dans les Landes de Gascogne, et Claire Mauriac née Coiffard, héritière d'une famille du négoce bordelais. Dernier d'une fratrie composée d'une sour aînée (Germaine née en 1878) et de trois frères (Raym |
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