François-Joachim de Pierre de Bernis |
Naissance: 22 mai 1715 à Saint-Marcel-d'Ardèche Décès: 3 novembre 1794 à Rome François-Joachim de Pierre, cardinal de Bernis, est un homme de lettres, un homme d'Église, un diplomate français qui fut ambassadeur à Venise (1752-1755), ministre d'État (1757), secrétaire d'État des Affaires étrangères (1757-1758), ordonné prêtre (1760), chargé d'affaires auprès du Saint-Siège (1774-1794). Né dans une famille de noblesse ancienne, les de Pierre, il fit ses études au collège Louis-le-Grand, à Paris, avant d'entrer au grand séminaire de Saint-Sulpice. Excellent élève, il était également ambitieux et mélancolique. Mgr de Fleury, d'abord son protecteur, se retourna ensuite contre lui et brisa net sa future carrière ecclésiastique. Bernis écrivit dans ses Mémoires : « Je suis né sensible à l'excès. Ma situation m'humiliait, j'en dévorais l'amertume ; mais je savais bien qu'un visage triste intéresse peu de temps et fatigue bientôt. J'eus donc la force de garder mes chagrins pour moi, et de ne faire briller aux yeux des autres que mon imagination et ma gaieté. » Destiné sans grande vocation à une carrière ecclésiastique, il devint abbé de cour, rima une Epître sur la paresse (1735), des poèmes descriptifs, Les Quatre Parties du jour. Les Quatre Saisons, mais aussi un grand poème philosophique, Ijt Religion vengée qui ne fut publié qu'en 1795. La faveur de Mme de Pompadour le fit ambassadeur à Venise. ministre des Affaires étrangères; après sa disgrâce, il redevint ambassadeur à Rome où la Révolution le surprit. Le personnage continue aujourd'hui à fasciner ou à intriguer : le nombre des biographies et des essais qui lui sont consacrés en fait foi. sur i amour DE la PATRIE. - 1. Dans une édition du poème, il est précisé : « Cette épître a été commencée auprès de Pont-Saint-Esprit en Languedoc. » Le mot patriotisme est un néologisme qui apparaît an milieu du XVIII' siècle. - 2. Potosi, célèbre pour ses mines d'or en Bolivie, représentait la richesse. L'AMOUR PAPILLON. - 1. Le papillon qui désignait souvent l'âme dans la mythologie païenne devient l'image de la faiblesse de l'être humain, incapable de résister aux tentations chez François de Sales : «Comme le petit papillon voyant la flamme va curieusement voletant autour d'iccllc pour essayer si elle est aussi douce que belle, et pressé de cette fantaisie ne cesse point qu'il ne se perde au premier essai, ainsi les jeunes gens bien souvent se laissent tellement saisir de la fausse et sotte estime qu'ils ont du plaisir des flammes voluptueuses, qu'après plusieurs curieuses pensées ils s'y vont en fin finale ruiner et perdre (Introduction à la vie dévote). Le libertinage du xviir siècle réhabilite l'inconstance du papillon. Charles-Germain de Saint-Aubin grave une suite de Papillon-neries humaines à laquelle Patrick Mauriès a consacré un essai. Sur les papillonneries humaines (Gallimard, Le Cabinet du lettre, 1996). Réflexions sur les passions et sur les goûts (1741) Poésies diverses, par M. L. D. B. (1744) Ouvres meslées en prose et en vers de M. L. D. B*** (1753) Les Quatre saisons, ou les Géorgiques françoises, poëme (1763) Les Saisons et les jours, poèmes (1764) Ouvres complettes de M. le C. de B*** (1767) Correspondance du cardinal de Bernis, ministre d'État, avec M. Paris du Verney, conseiller d'État, depuis 1752 jusqu'en 1769 (1790) La Religion vengée, poème en 10 chants (1795) Correspondance de Voltaire et du cardinal de Bernis, depuis 1761 jusqu'à 1777 (1799), publiée par Jean-François de Bourgoing. Mémoires et lettres de François-Joachim de Pierre, cardinal de Bernis (1715-1758), d'après les manuscrits inédits par Frédéric Masson, Paris, Plon, 1878, 2 vol., à compléter par cette réédition partielle : Mémoires du cardinal de Bernis, préface de Jean-Marie Rouart, notes de Philippe Bonnet, Paris, Mercure de France, 1986, (Collection : "Le temps retrouvé"), ISSN 0497-1957 |
François-Joachim de Pierre de Bernis (1715 - 1794) |
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Portrait de François-Joachim de Pierre de Bernis | |||||||||