Georges Haldas |
Sur le sommeil des eaux les berges solitaires je brûle à petit feu Je suis comme un automne enfoncé dans une herbe malade ô ma banlieue Tes cheveux ne sont plus que des arbustes maigres trempés par les fumées les larmes des usines Un feu lointain grommelle A sa douleur humaine tout au fond de ma vie répond une voix sourde Rien jamais ne viendra conjurer ce brouillard crever cette aube lourde Le pas feutré du temps Le jour qui se dérobe L'horloge abandonnée Moi seul au bas du mur Et toute la souffrance venue de la montagne Je ne peux rien porter que ce grand disque d'ombre qui n'a plus de regard Source vide la nuit Le souffle indifférent de l'hiver dans les gares |
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Georges Haldas (1917 - 2010) |
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Portrait de Georges Haldas | |||||||||
OuvresLa poésie est la première parole. Mythes, épopées, oracles, voix des mystères et des mystiques, puis de l'amour, de l'indignation, de la révolte, de l'espoir ou de l'humour, de la vie quotidienne et de la solitude. Introuvables ou retraduites, classiques ou contemporaines, familières ou méconnues, ce sont ces voix innombrables que la collection Orphée souhaite faire entendre parce que plus que jam BiographieGeorges Haldas né le 14 août 1917 à Genève (de père grec et de mère suisse) est un écrivain, poète et traducteur suisse francophone. |
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