Georges Haldas |
A la mémoire de Francis Giauque Tranquille une douleur est là parmi les branches Mais toi tu n'es plus là Je n'entends plus ton pas le long de l'allée claire Je n'entends plus ta voix C'est un parc immobile et bourgeois Le beau temps ajoute au désarroi Hier encore on parlait de ce mal d'exister qui te clouait le foie Au fond de la souffrance tu avais un oil fixe et rempli d'épouvante Tu avais vu des rats passer par la serrure pénétrer dans la chambre Et ta vie était comme une montée de rats dans l'angoisse où tout seul plus seul toujours plus bas dans un puits de silence tu fumais regardant la pendule parfois Répétant à voix basse pour la centième fois : Demain je me descends On n'y croyait pas trop Tu as tenu parole Et c'est l'eau maintenant qui te tient Je la vois au bout de l'allée noire Faubourg de l'Hôpital où tu renonces même quand les amis te parlent à leur tendre les bras |
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Georges Haldas (1917 - 2010) |
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Portrait de Georges Haldas | |||||||||
OuvresLa poésie est la première parole. Mythes, épopées, oracles, voix des mystères et des mystiques, puis de l'amour, de l'indignation, de la révolte, de l'espoir ou de l'humour, de la vie quotidienne et de la solitude. Introuvables ou retraduites, classiques ou contemporaines, familières ou méconnues, ce sont ces voix innombrables que la collection Orphée souhaite faire entendre parce que plus que jam BiographieGeorges Haldas né le 14 août 1917 à Genève (de père grec et de mère suisse) est un écrivain, poète et traducteur suisse francophone. |
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