Georges Haldas |
O légers feux de bord Immense était la nuit et nous tous sans défense Car cela se passait hors de toute musique dans un escarpement de soi-même à soi-même Un espace cloué par une étoile naine Et les glaïeuls coupés la main se sentait seule Portes sans fond Cellules noires où nous marchions ayant depuis longtemps déjà éteint dans la maison Sans feu ni lieu j'arrive au bout de ce voyage Ne me demandez rien Je n'ai pas de bagages Simplement je regarde tout seul obstinément du côté de la mer où s'est close l'étoile Ni barque ni rivage Les feux sont presque éteints Quelques lueurs encore d'enfance ici et là Mais plus de fiançailles Le point se fait petit La porte se referme L'oiseau du dernier vol dans l'espace d'automne s'éloigne sans un cri Les pas nous sont comptés Les matins sont ailleurs Qui allume la lampe ? Qui veut nous éclairer ? Et pour qui ce manteau depuis toujours troué ? J'alimente la laine de mes profonds oublis Je vis comme la graine muette au fond du puits Eteignez cette lampe qui dérange ma nuit |
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Georges Haldas (1917 - 2010) |
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Portrait de Georges Haldas | |||||||||
OuvresLa poésie est la première parole. Mythes, épopées, oracles, voix des mystères et des mystiques, puis de l'amour, de l'indignation, de la révolte, de l'espoir ou de l'humour, de la vie quotidienne et de la solitude. Introuvables ou retraduites, classiques ou contemporaines, familières ou méconnues, ce sont ces voix innombrables que la collection Orphée souhaite faire entendre parce que plus que jam BiographieGeorges Haldas né le 14 août 1917 à Genève (de père grec et de mère suisse) est un écrivain, poète et traducteur suisse francophone. |
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