Jacques Izoard |
(extraits) Tout se taira, tout se fera silence embué. Le hasard, quelque part, mettra son chapeau d'âne pour un dernier adieu. Pour nous qui vivions mourront les mouches. Après tes dits et tes proverbes, tes lunes, tes lubies, tes rêves, ta voix nue surgira comme une mer qui gronde au plus profond des fonds. Vie ne veut pas dire que vivre est absence. Mais si vie exige des brassées de fleurs, et que fleurs disparaissent, tu peux partir. De ton enfance au gré des voyages, de tes rixes, de tes trépas minimes, de l'oubli de toi-même, il te restera le bleu dont on fait les poèmes. Ensuite viendra le temps que la nuit engloutit. Viendra la rose noire dans l'alerte du vent. La fièvre qui s'apaise te laissera inanimé respirant à l'accalmie. Viendront les brumes tranquilles au fil des marais et des lacs. Sifflera l'eau volée par-dessus les moulins. Ténèbres chuchoteront. L'écho invisible ameutera l'indicible écho. Avions-nous promis d'être nuage ou rêve ? Non, nous vivions nus, sans nous soucier des autres. Et nous faisions semblant de croire à la mélancolie. |
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Jacques Izoard (1936 - 2008) |
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Portrait de Jacques Izoard | |||||||||
BiographieLe 29 mai 1936 naissance de Jacques Delmotte à Liège, dans le quartier populaire de Sainte-Marguerite. Son père est instituteur, sa mère professeur de dessin. Il aura une sour (Francine, née en 1940) et un frère (Jean-Pierre, né en 1945). Ancêtres rhénans, dont on se transmet en famille de lointaines citations. RepÈres bibliographiquesOUVRES DE JACQUES IZOARD |
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