wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Jacques Izoard



Le petit bonheur - Poéme


Poéme / Poémes d'Jacques Izoard





Chanterelle, chardon, cuscute.

Où l'herbe nage,

ne dresse aucun étai.

Je me souviens d'une femme

qui vendait des sabots.

Contient de la chitine.

Dors dans la coque

du cargo qu'on oublie.

Sans passion, sois l'ami

des carmes déchaux, des filles

au bord des larmes.

Le douze mai, tu pars:

une touffe de fines herbes

est ton seul aveu.



Perdus, nous devenons utiles et cherchons les outils rouges, et cherchons les maisons où nous pourrions vivre, maisons à clefs, à verrous, maisons de courte paille où nous cachons nos dés.
Flûtes, osselets font frémir les chats et les femmes.



Dans le temple du sabot, j'ignore vendanges et récessions.
Affluent les feux, le miel.
Cent faux coupent la toison des vergers engloutis et muets.
Qu'enfume-t-on dans l'étable?
Les porcs, je les caresse et les couche en ma peau.
Nul fait ne confirme la rixe à laquelle je pris part.
Mon nom ne vous dit rien : je suis couteau, soc ou rotule.
Je lis l'écriture penchée, je cloue les mots-corneilles et le papier pourrit.

Les ciseaux coupent l'encre des doigts et des sabots : on file doux sous les arbres.
Nul bourreau n'avoue forfaits, simagrées.
J'introduis dans ma chambre oiseleurs et larrons.



Le gui dort dans l'oil des chats et des voleuses.
Voici le dieu du gel qui me serre les tempes.
Nue, la neige aujourd'hui, a odeur de lavande.
Un regard neuf pourfend soldatesque et police.
Le petit bonheur nous appelle.

La treille, et, sous la treille, un monceau de citrons...
Les boufs qu'on caresse, dont l'haleine enfouit les petits enfants de brume, conspirent, têtus. Élais-je au bord du
Tage?
Je mentais pour mentir loin du pays des guêpes.



La pluie, l'herbe et les lèvres, le feu qui - myosotis - siffle, font ici ronde sourde.
Pommes sans nom gardent l'odeur, le verger.
Bernard n'affûte aucune sentence.
Le puits au fond du puits fait grincer la poulie.
Et
Colette n'encolle aucune lampe de thé.
Mars clôt le bec des oiseaux enchantés.
Tout délivre la liberté.

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Jacques Izoard
(1936 - 2008)
 
  Jacques Izoard - Portrait  
 
Portrait de Jacques Izoard

Biographie

Le 29 mai 1936
naissance de Jacques Delmotte à Liège, dans le quartier populaire de Sainte-Marguerite. Son père est instituteur, sa mère professeur de dessin. Il aura une sour (Francine, née en 1940) et un frère (Jean-Pierre, né en 1945). Ancêtres rhénans, dont on se transmet en famille de lointaines citations.

RepÈres bibliographiques

OUVRES DE JACQUES IZOARD

mobile-img