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Jacques Izoard



Levée de paroles - Poéme


Poéme / Poémes d'Jacques Izoard





Nénuphar
Gargantua brandit le poing des fables et dès que la putain des colchiques dévide son ardeur ou ploie l'échiné sous la machine des saveurs, nous redevenons minces à travers le papier.
Galimatias désert des limaces et des chevaliers ambulants; j'errerai à travers liège à l'assaut des tours d'ivoire.
Bleus renégats me fascinent, me tombent dessus, suceurs d'épaves ou de phallus, oiseaux bavards d'outrecuidance ou vils palefreniers d'obscures écuries.
Pillons bras et jambes des nonnes ou fourbissons nos coutelas.
Je sortais avec vous, je vous tenais le bras, vous voyant à travers vos robes azurées, ne sachant s'il fallait habiller de salive le mage nu des pervers ducs de l'eau ; j'étouffais, à vrai dire, sous la componction grimaçante de quelques postiers nihilistes, mais ma nuitée froufroutante allait commencer par la plus exquise des douceurs, l'obséquieuse attention des pigeons voyageurs, sous l'aile desquels je caressais mon gel à longueur de nuits ; meuse était mie ; palefrois nus de certains nains obèses dont j'étais le servant; de ronde en ronde, j'amincissais ainsi le costume de lumière du chat des chats, riant à la nixon, avec des dents de sapajou, n'ébruitant que calomnies et forcenés ahans ; avec mes cent frères d'écume, je haletais, je baisais la main des statues de lave noire sous les feuillages d'avroy, je furetais, j'épandais mes invectives, obéissant à je ne sais quels desseins, car qui nous gouverne?



Le sang ne meurt qu'à la bouche des dormeurs; je vous conte l'ignominie des fées, des faiseuses d'ange, des garçons du foutre et de l'épidémie ; aimés trolleybus que je côtoyais, nonobstant les prodigues, les cocottes de bistrots; les épouvantails de goguette m'enchantaient; je savourais les seins des femmes pleureuses dans les coins de velours des cafés; je mettais leurs pieds nus sur mon désir, affûtant sous la plaie l'oil d'acier du fantôme et la basse sauvenière convenait à mes épanche-ments, car j'habitais l'arabie sous le musc et le miel dont j'enduisais la clé nue des parleurs, bavant près d'un cinéma crosly d'amerloque, dans des serres de vautours, j'ahanais dans les pissoirs, afin de découvrir la perle adamantine ou la goutte d'argent d'un calice exténué, broutant la pluie, délirant de rires informes ou me glissant en moi-même sous un train de glycines.

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Jacques Izoard
(1936 - 2008)
 
  Jacques Izoard - Portrait  
 
Portrait de Jacques Izoard

Biographie

Le 29 mai 1936
naissance de Jacques Delmotte à Liège, dans le quartier populaire de Sainte-Marguerite. Son père est instituteur, sa mère professeur de dessin. Il aura une sour (Francine, née en 1940) et un frère (Jean-Pierre, né en 1945). Ancêtres rhénans, dont on se transmet en famille de lointaines citations.

RepÈres bibliographiques

OUVRES DE JACQUES IZOARD

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