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Jacques Izoard



Poème à la machine - Poéme


Poéme / Poémes d'Jacques Izoard





Le bleu déjà noyé dans le jardin des dentelles, où la chauve-étrange-souris jette ahan de cris et de tenailles, à la douce inertie, volant de doux en doux chemins, dès que claque le linge transparent, linge alléché des sosies. Je pénètre dans la tonnelle du lait, de la cannelle et les épis, les émirs épient nos squelettes, nos brisées de coudrier et le carabe cannibale m'émeut, rouage huilé d'un cour double où vacillent ma paume et mon jasmin. Tout dresse le mât blanc du poème. Poème-émeute où fragile esquif tourne à l'esquive. Il fait beau. Compas des jambes et du liban des noix.



J'annonce la coulée de l'eau fraîche, enclume où dort le vieux parfum des roses, asthme des tempes et de la voix nulle qui longe le long liseron, le long doigt qui s'insinue, qui s'enroule et tire l'échappée du chanvre. Poème à la machine dont on hisse la verge et le berger du verger. L'automne, ici. L'iris déroulant lobes et hampes au creux de mon oreille et boule qui roule amasse à satiété bouts de laine et bris d'amande et mies de pain. Langue de nain, langue de chat sous la main, qui tient manche d'ébène. Le poing serre le lilas qui s'effrite et le mauve appelle à l'aide et donne un chapeau de fleurs au premier venu qui parle.



Parlez dans le parloir cru de la maison des mites. Je n'insulterai qu'un maigre fracas de sabre et lécherai la semelle d'un voleur de vent, d'un ouvrier à la peau mince, qui me versera du sable dans la bouche et le temps passe à travers les mailles, à travers les doigts nus du petit chevalier des tempes. Le poème à la machine fait tache. Un seul hiver d'ivoire paralyse les remous, les odeurs fines de l'herbe avenante, et moi qui ne pensais qu'au pommeau de l'ange, qu'à l'automne caché dans l'escalier, près du vélo rouillé, près du pot de beurre, près du balai de feuilles mortes, visitant la petite asie du clos des orangers.

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Jacques Izoard
(1936 - 2008)
 
  Jacques Izoard - Portrait  
 
Portrait de Jacques Izoard

Biographie

Le 29 mai 1936
naissance de Jacques Delmotte à Liège, dans le quartier populaire de Sainte-Marguerite. Son père est instituteur, sa mère professeur de dessin. Il aura une sour (Francine, née en 1940) et un frère (Jean-Pierre, né en 1945). Ancêtres rhénans, dont on se transmet en famille de lointaines citations.

RepÈres bibliographiques

OUVRES DE JACQUES IZOARD

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