Jean de La Fontaine |
Naissance: 8 juillet 1621 Château-Thierry, France Décès: 13 avril 1695 Paris, France Né à Château-Thierry d'une famille de la moyenne bourgeoisie Jean de La Fontaine est le fils d'un maître des Eaux et Forêts qui néglige son éducation., La Fontaine songe d'abord à entrer dans les ordres. U étudie le droit, devient avocat au parlement. Son père lui transmet sa charge de maître des eaux et forêts. Ses débuts littéraires sont tardifs pour l'époque mais très vite Fouquet le prend sous sa protection. Il se lie avec Scudéry, Pélisson. Quand, en 1661, Fouquet est arrêté par Louis XIV, I,a Fontaine sera l'un de ses rares protégés à prendre sa défense. Louis XIV, peu sensible à ce courage, le contraint à s'exiler. Il écrit des contes, des fables qui lui apportent la célébrité, la gloire. Il est même élu à l'Académie Française contre l'avis du roi. De La Fontaine on ne connaît généralement que les Fables, parfois les Contes. L'ouvre, en fait, est d'une variété, d'une richesse peu communes tant dans le genre galant que dans l'héroïque, le lyrique ou le licencieux. Il écrit des pièces de théâtre, des ballets. Son récit épistolaire « le voyage en Limousin » trahit des velléités de prosateur. Ses élégies, merveilles musicales, contiennent certainement quelques-uns des plus beaux vers d'amour de son siècle. S'y mêlent la tendresse et la fantaisie. Dans tous ces genres, où le maniérisme, la virtuosité s'équilibrent d'un classicisme d'une pureté admirable, le génie éclate, délicieux, évident et cette magie, la grâce. Jean de La Fontaine est un poète français de la période classique dont l'histoire littéraire retient essentiellement les Fables et dans une moindre mesure les contes licencieux. On lui doit cependant des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste. Jean entre à l'Oratoire de Reims en 1641, où se développe son goût pour les lettres. Rebuté par la théologie, il quitte le séminaire un an après, y laissant son frère, qui devient prêtre. La Fontaine a une jeunesse dissipée, vivant tantôt à Reims, tantôt à Paris ou à Château-Thierry. Il a fait beaucoup de vers, lorsqu'à vingt-six ans, la lecture de Malherbe est pour lui une révélation. C'est à ce moment aussi qu'il se marie avec Marie Héricart et succède à son père dans sa charge. Mais charge et femme l'ennuient, il vend l'une, délaisse l'autre, toutefois sans rupture ouverte, afin de s'adonner aux lettres. Il trouve d'illustres protecteurs, dont Fouquet, qui fait du poète un habitué de son château de Vaux, où celui-ci compose une partie de ses premières ouvres (Le Songe de Vaux). Il prend le parti du surintendant lorsqu'il tombe en disgrâce. Après un voyage à Limoges, où Mme Fouquet est exilée, il obtient la protection de la duchesse de Bouillon, qui habite alors à Château-Thierry et qui le traite en véritable enfant gâté. À la même époque, en 1664, la douairière d'Orléans se l'attache comme gentilhomme servant. Ses amis sont Boileau, Molière, Racine. Le fabuliste est le premier qui devine le talent de l'auteur du Misanthrope. De ce temps datent les principaux ouvrages de La Fontaine : premiers Contes (1665), six livres de Fables (1668), Adonis et Psyché (1669), nouveaux Contes (1671)... La duchesse de Bouillon se trouvant compromise dans l'affaire des Poisons, son protégé se réfugie chez Mme de La Sablière, laquelle tient un salon où elle accueille gens de lettres et savants (entre le fabuliste et son hôtesse, qui lui fait dans sa maison une heureuse et paisible vie, s'établit une tendre amitié qui va durer vingt ans, et ne cessera qu'à la mort de Mme de La Sablière). Car La Fontaine paye pour sa fidélité à Fouquet : Colbert, ennemi du surintendant des Finances, dont il a pris la place, s'oppose systématiquement, par rancune, à toutes les demandes de pension que La Fontaine adresse au roi. En 1683, il est cependant élu par l'Académie contre Boileau, avec le discret soutien de Louis XIV. Mais pour être admis, il a dû promettre « d'être sage », promesse qu'il tient assez mal, en dépit de ses soixante-trois ans, puisqu'il écrit ses derniers Contes, en même temps que ses nouvelles Fables. Si le roi apprécie ses Fables, il juge trop libertins ses Contes, inspirés de Boccace. Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l'Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes. La mort de Mme de La Sablière, qui le laisse désemparé, puis la maladie (1693) amène chez ce vieil enfant une conversion complète. Dès lors il ne songe qu'à édifier le public par sa dévotion et ses compositions pieuses ou morales, traduction de Psaumes, de livres saints... Sa santé décline rapidement. Il meurt à Paris en 1695.Lorsqu'on prépare son corps afin de l'enterrer, on découvre qu'il porte, sous ses vêtements, un cilice pour se mortifier... Ses Fables et ses Contes, fleurons de la langue française, gardent un charme irrésistible où la simplicité, la candeur, la fraîcheur, le disputent à la souplesse d'imagination. |
Jean de La Fontaine (1621 - 1695) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jean de La Fontaine | |||||||||
Bibliographie8 juillet 1621. Naissance et baptême de Jean de La Fontaine. (Paroisse de Château-Thierry.) Son père est Charles de La Fontaine, conseiller du roi et maître des eaux et forêts, fils de bourgeois champenois. Sa mère est Françoise Pidoux de bonne maison poitevine, veuve remariée. Biographie / OuvresJean de La Fontaine passe ses premières années à Château-Thierry dans l'hôtel particulier que ses parents, Charles de La Fontaine, Maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses du duché de Château-Thierry, et Françoise Pidoux, fille du bailli de Coulommiers, ont acheté en 1617 au moment de leur mariage. Le poète gardera cette maison jusqu'en 1676. Classée monument historique en 1886, la demeu |
|||||||||