wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Jean de La Fontaine



éloge de la volupté - Élégie


Élégie / Poémes d'Jean de La Fontaine





Ô douce
Volupté, sans qui, dès notre enfance,
Le vivre et le mourir nous deviendraient égaux ;
Aimant universel de tous les animaux,
Que tu sais attirer avecque violence !

Par toi tout se meut ici-bas.

C'est pour toi, c'est pour tes appâts,

Que nous courons après la peine :

Il n'est soldat, ni capitaine,
Ni ministre d'État, ni prince, ni sujet,

Qui ne t'ait pour unique objet.
Nous autres nourrissons, si pour fruit de nos veilles
Un bruit délicieux ne charmait nos oreilles,
Si nous ne nous sentions chatouillés de ce son,

Ferions-nous un mot de chanson ?
Ce qu'on appelle gloire en termes magnifiques,
Ce qui servait de prix dans les jeux olympiques,
N'est que toi proprement, divine
Volupté.
Et le plaisir des sens n'est-il de rien compté ?

Pour quoi sont faits les dons de
Flore,

Le
Soleil couchant et l'Aurore,

Pomone et ses mets délicats,

Bacchus, l'âme des bons repas,

Les forêts, les eaux, les prairies,

Mères des douces rêveries ?
Pour quoi tant de beaux arts, qui tous sont tes enfants ?
Mais pour quoi les
Chloris aux appâts triomphants,

Que pour maintenir ton commerce ?
J'entends innocemment : sur son propre désir

Quelque rigueur que l'on exerce,

Encore y prend-on du plaisir.
Volupté,
Volupté, qui fus jadis maîtresse

Du plus bel esprit de la
Grèce,
Ne me dédaigne pas, viens-t'en loger chez moi ;

Tu n'y seras pas sans emploi.
J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique,
La ville et la campagne, enfin tout ; il n'est rien

Qui ne me soit souverain bien,
Jusqu'au sombre plaisir d'un cour mélancolique.
Viens donc ; et de ce bien, ô douce
Volupté,
Veux-tu savoir au T2i la mesure certaine ?
Il m'en faut tout au moins un siècle bien compté ;
Car trente ans, ce n'est pas la peine.

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Jean de La Fontaine
(1621 - 1695)
 
  Jean de La Fontaine - Portrait  
 
Portrait de Jean de La Fontaine

Bibliographie

8 juillet 1621.
Naissance et baptême de Jean de La Fontaine. (Paroisse de Château-Thierry.) Son père est Charles de La Fontaine, conseiller du roi et maître des eaux et forêts, fils de bourgeois champenois. Sa mère est Françoise Pidoux de bonne maison poitevine, veuve remariée.

Biographie / Ouvres

Jean de La Fontaine passe ses premières années à Château-Thierry dans l'hôtel particulier que ses parents, Charles de La Fontaine, Maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses du duché de Château-Thierry, et Françoise Pidoux, fille du bailli de Coulommiers, ont acheté en 1617 au moment de leur mariage. Le poète gardera cette maison jusqu'en 1676. Classée monument historique en 1886, la demeu

mobile-img