Jean de La Fontaine |
Sommes-nous, dit-il, en Provence ? Quel amas d'arbres toujours verts Triomphe ici de l'inclémence Des aquilons et des hivers ? Jasmins dont un air doux s'exhale, Fleurs que les vents n'ont pu ternir, Aminte en blancheur vous égale, Et vous m'en faites souvenir. Orangers, arbres que j'adore, Que vos parfums me semblent doux ! Est-il dans l'empire de Flore Rien d'agréable comme vous ? Vos fruits aux écorces solides Sont un véritable trésor ; Et le jardin des Hespérides N'avait point d'autres pommes d'or. Lorsque votre automne s'avance, On voit encor votre printemps ; L'espoir avec la jouissance Logent chez vous en même temps. Vos fleurs ont embaumé tout l'air que je respire : Toujours un aimable zéphyre Autour de vous se va jouant. Vous êtes nains ; mais tel arbre géant, Qui déclare au soleil la guerre, Ne vous vaut pas, Bien qu'il couvre un arpent de terre Avec ses bras. |
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Jean de La Fontaine (1621 - 1695) |
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Portrait de Jean de La Fontaine | |||||||||
Bibliographie8 juillet 1621. Naissance et baptême de Jean de La Fontaine. (Paroisse de Château-Thierry.) Son père est Charles de La Fontaine, conseiller du roi et maître des eaux et forêts, fils de bourgeois champenois. Sa mère est Françoise Pidoux de bonne maison poitevine, veuve remariée. Biographie / OuvresJean de La Fontaine passe ses premières années à Château-Thierry dans l'hôtel particulier que ses parents, Charles de La Fontaine, Maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses du duché de Château-Thierry, et Françoise Pidoux, fille du bailli de Coulommiers, ont acheté en 1617 au moment de leur mariage. Le poète gardera cette maison jusqu'en 1676. Classée monument historique en 1886, la demeu |
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