Jean Richepin |
Poète français né à Médéa (aujourd'hui Lemdiyya) en Algérie, le 4 février 1849, et mort à Paris le 12 décembre 1926. Avant d'être un auteur célèbre, aujourd'hui bien oublié, Jean Richepin fut un "personnage", une tête, et, si l'on peut dire, une "forte gueule" de la bohème parisienne (du quartier Latin à Montmartre), avec son imposante stature, sa moustache agressive et son regard fier. Malgré quelques faiblesses (que l'on retrouve surtout dans ses romans et ses pièces de théâtre), il reste un grand poète et un conteur plaisant dont les oeuvres ne manquent ni de corps ni de saveur. Il sera, successivement, journaliste (notamment au "Mot d'Ordre", "Au Corsaire" et dans "La Vérité") professeur, matelot, docker à Naples et Bordeaux puis vers 1875, apparaît au quartier Latin où par ses excentricités, il se fait vite une célébrité dans les cafés et les brasseries que fréquentent alors Ponchon, Rollinat, Bourget et Léon bloy. Il collaborera à l' Album Zutique, album où l'on trouve aussi des parodies et inscriptions obscènes de Verlaine, Rimbaud, Charles Cros, Léon Valade... et aux Dixains réalistes qui parodiaient le réalisme bourgeois et conservateur de François Copée. Dissident du Parnasse, après avoir appartenu, en 1871, au cercle joyeux des "Vilains Bonshommes", il fonde le groupe des "Vivants", avec entre autre son grand ami Ponchon, pour lutter contre les conventions formelles et thématiques et rapprocher ainsi l'art de la vie. Ses héros et ses inspirateurs sont Pétrus Borel, poète maudit mort de faim à Mostaganem, Baudelaire, et toujours Jules Vallés, le réfractaire. Il publiera en feuilleton une brillante et virulente biographie de cette écrivain de la Commune dans "La Vérité", qui donnera en 1872 son premier livre : "Les Étapes d'un réfractaire" qui sera accueilli à l'époque comme un brûlot anarchiste et une dénonciation retentissante de l'égoïsme des riches. Il publia également plusieurs recueils de contes qui représentent, avec son oeuvre poétique, la partie la plus accessible de son oeuvre pour le lecteur d'aujourd'hui. Les contes des recueils "Les morts bizarres" (1877) "Cauchemars" (1892) et "Le coin des fous" (1921) écrits avec une plume trempée dans le vitriol et le sang, dans la lignée qui va d'Edgar Poe à Villiers de l'Isle-Adam, peuvent être lus comme des contes fantastiques "purs", à la différence de ceux qui sont noyés dans des recueils décrivant un pays ou une époque "Contes de la décadence romaine" (1898), "Contes Espagnols" (1901), ou un milieu, comme le somptueux recueil "La Miseloque" (1892) sur les gens du théâtre, et "Truandaille" (1890), sur le monde des marginaux. Mais tous mériteraient d'être réédités... ! Infatigable voyageur, on le voyait souvent à Londres, il parcourait l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, la Scandinavie, l'Afrique du Nord,... Et sur chacun de ses voyages, il donnait beaucoup de conférences et écrivait des tas d'articles pour la presse parisienne. Son entrée à l'Académie française, où il fut reçu par Maurice Barrés le 18 février 1909, consacra une carrière de révolté en quelque sorte officiel, et désormais inoffensif. Il fut élu à l'Académie française en remplacement d'André Theuriet, le 5 mars 1908. Se présentaient contre lui Edmond Haraucourt et Henri de Régnier. Il obtint au quatrième tour 18 voix sur 32 votants et fut reçu le 18 février 1909 par Maurice Barrès. Il devait recevoir à son tour le maréchal Joffre en 1918, et Georges Lecomte en 1926. J'aime passionnément Richepin mais je dois reconnaître à ses détracteurs qu'il y a un bon et mauvais artiste en lui, ou plutôt, un jeune anar et un vieux con... |
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Jean Richepin (1849 - 1926) |
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Portrait de Jean Richepin | |||||||||
BiographiePoète français né à Médéa (aujourd'hui Lemdiyya) en Algérie, le 4 février 1849, et mort à Paris le 12 décembre 1926. Ouvres1. Oeuvres poétiques |
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