Né en 1903 à Samt-Gerrnain-de-Joux (Jura), d'un père peintre (Victor Tardieu. 1870-1937) et dune mère musicienne.
Étude.a Paris : Ivcée Condorcet. puis Sorbonne. Suit, dès 1923. les > Entretiens d'été » de Pontigny, où ses premiers écrits poétiques sont remarqués par Paul Desjardins,
André Gide, Roger Martin du Gard. Premiers poèmes publiés par Jean Paulhan. en 1927. dans La Nouvelle Revue Française.
Rédacteur aux Musées nationaux, puis chez Hachette jusqu'en 1939. Mobilisé en 39-40. Participe aux publications clandestines de la Résistance et entre, dès la Libération, à la Radiodiffusion française où il exercera les fonctions de chef du service dramatique, puis de directeur du Club d'essai, du . Centre d'études ., du programme « France-Musique .. enfin de conseiller de direction.
1932.
Mariage avec Marie-Laure Blot. qui fera une carrière brillante de chercheur en biologie végétale (directeur de laboratoire à l'École pratique des Hautes Éludes).
1933.
Publication, dans la revue Mesures, d une traduction rvthmée de L'archipel de Hôiderlin.
Le fleuve caché, première plaquette de vers (Éditions de la Pléiade).
1936.
Naissance de sa fille Alix-Laurence.
1939.
Accents, poèmes (Gallimard).
1941-1944.
Collabore aux publications clandestines de la Résistance {L'honneur des poètes. Editions de Minuit, etc.). Se lie d'amitié avec
Pierre Seghers. Paul Éluard.
Raymond Queneau. Lucien Scheler. Jean Lescure. Max-Pol Fouchet. René Tavernier. André Frénaud. Cuillevic.
Loys Masson.
Pierre Emmanuel, etc.
1943.
Le témoin invisible, poèmes (Gallimard).
1944.
Poèmes, frontispice de Roger Vieillard (Le Seuil). figures (Gallimard:, poèmes en prose évoquant de grands artistes ci musiciens français de Poussin à Cézanne, de Rameau à Satie.
1946.
Publie dans L'arbalète deux courts poèmes dramatiques Qui est là ? et La politesse inutile (premières de ses recherches d'un style théâtral nouveau).
Les dieux étouffés, recueil de poèmes du temps de la Résistance (Seghers).
1947.
Jours pétrifiés, poèmes illustrés par Roger Vieillard (Gallimard).
1949. Premières représentations de ses recherches théâtrales qui lui vaudront d'être annexé au mouvement dit du « Théâtre île I Absurde » : Qui est là?a Anvers, mis en scène par le peintre René Guiette: Un mot pour un autre, à Pans, chez Agnès
A partir de ce moment, son théâtre ne cessera d être joué, en France comme à l'étranger.
1951.
Monsieur Monsieur, poèmes humoristiques (Gallimard). Un mot pour un outre, proses burlesques (Gallimard).
1952.
La première personne du singulier, proses fantastiques (Gallimard).
1954.
Une poix sans personne, poèmes (Gallimard).
1955.
Théâtre de chambre I /Gallimard).
1958.
L'espace et la flûte, poèmes sur des dessins de Picasso (Gallimard).
1960.
De la peinture abstraite, proses poétiques inspirées par la peinture moderne (Mermod. Lausanne). Désormais, à l'occasion d'expositions ou pour des revues et des éditions d'art, il écrira de nombreux textes et poèmes sur l'ouvre de divers artistes contemporains (Alechinskv, Bazaine, Pol Bury. Dubuis, Max Ernst. Giacometti. Hartung. Max Papart. de Staël. V'ieira Da Silva. Villon. Wols. Théâtre II.- l'oèmes à jouer (Gallimard).
1961.
Histoires obscures, poèmes (Gallimard). Choix de poèmes 1924-1954 (Gallimard).
1962.
Hollande, textes pour des aquarelles de Jean Bazaine (Macght ).
1967.
Pages d'écriture, proses (Gallimard).
1968.
Le fleuve caché, choix de poèmes (collection . Poésie/ Gallimard »).
1969.
Les portes de toile, recueil regroupant ses principaux textes sur la peinture (Gallimard).
1972.
La part de l'ombre, choix de proses (collection . Poésie/ Gallimard .).
Déserts plissés, poèmes sur vingt-quatre Frottages » de Max Ernst (Bôlliger).
1973.
C'est à dire, poème, avec huit aquarelles originales de Fer-nand Dubuis (Richar).
Le parquet se soulève, poèmes sur des lithographies originales de Max F.rnst (Robert Altmann).
1974.
Un monde ignoré, poèmes sur des photographies de Hans Hartung (Skira).
Obscurité du jour (collection Les sentiers de la création », Skira).
1975.
Théâtre III : Une soirée en Provence (Callimard).
1976.
Formeries, poèmes (Gallimard).
1978.
Le professeur Frappel, rassemblant diverses ouvres humoristiques dont Un mot pour un autre (Gallimard).
1979.
Comme ceci comme cela, poèmes (Gallimard).
1983.
Les tours de Trébizonde, proses poétiques (Callimard).
1984.
Théâtre IV : La cité sans sommeil et autres pièces (Gallimard).
Des idées et des ombres, illustrations de Pol Burv (Éditions RLD). 1986. Margeries. poèmes 1910-1985 (Callimard).
Poèmes à voir, illustrations de Pierre Alechinskv (Éditions RLD). A paraître en 1987 : Un lot de joyeuses ajfiches. illustrations de Max Papart (Éditions RLD).
De nombreuses ouvres de
Jean Tardieu sont traduites en langues étrangères, notamment en allemand, américain, anglais, danois, espagnol, grec, hollandais, italien, japonais, russe, tchèque, turc, yougoslave...
Principaux ouvrages le concernant : Emilie Noulet : Jean Tardieu (Scghers, collection < Poètes d'aujourd'hui ., 1eréd. 1964; 1' éd. 1978). Edmond Kind» : Jean Tardieu ou l'énigme d'exister (Éditions de l'Université de Bruxelles. 1973). Paul Vernois : La dramaturgie poétique de Jean Tardieu (Klmcksteck. 1981). Jean Onimus : Jean Tardieu : un rire inquiet (Éditions Champ Vallon, 1985).
Jean Tardieu a reçu le grand prix de Poésie de l'Académie française en 1972. le grand prix de Théâtre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en 1979, le grand prix de Poésie de la Ville de Paris en 1981 et deux grands prix de la Société des gens de Lettres : pour son ouvre radiophonique en 1983 et pour l'ensemble de son ouvre en 1986.
Jean Tardieu est Officier de la Légion d'honneur et Commandeur dans l'ordre des Arts et Lettres.
