Jean-Philippe Salabreuil |
Non pas en face jamais ainsi Une épaule d'abord et puis l'autre Tête légère et basse et presque assise A petits cris doucement tu entres Et voici l'ombre t'a saisie Te souvenant que tu n'existes pas Qu'il n'y a plus les eaux qu'il n'y a pas Encore un feu qui ont chanté qui chantent Et chanteront tout au long de l'oubli Peut-être avec l'érable aux lentes branches Et plein d'oiseaux pour te remplir Mais nul regret surtout nul repentir Qu'importe à présent si je t'aime qu'importe Les paroles jetées perdues car tu n'emportes Avec toi qu'un peu de cendres pour là-bas Qu'un peu de larmes sans détresse Il te suffit de ces deux doigts dans les deux doigts De celle qui t'apprête qui te presse Et mort ou volupté n'a pas choisi son nom Il te suffit d'aller sans souci corps et âme Au-delà de ce temps de vivre et d'être femme Avec légèreté maintenant transparence en dehors De tout regard ici ou là pour être nue Puisque déjà le jour ne te distingue plus Puisque la nuit devant ne t'attend pas encore. |
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Jean-Philippe Salabreuil (1940 - 1970) |
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Portrait de Jean-Philippe Salabreuil | |||||||||
Biographie / chronologieJean-Pierre Steinbach est né le 25 mai 1940 à Neuilly-sur-Seine. Etudes au Lycée Jean-Baptiste Say (Baccalauréat en philosophie). Etudes et licence en droit. Prépare une thèse de doctorat sur « Les coutumes africaines ». Bibliographie / OuvresNé le 25 mai 1940 à Neuilly-sur-Seine, Jean-Pierre Steinbach - qui prit le pseudonyme de Jean-Philippe Salabreuil - meurt à Paris le 27 février 1970. Trois recueils de poèmes constituent son ouvre : La Liberté des feuilles (1964) - dont le titre est tiré d'un hémistiche emprunté à René-Guy Cadou - est remarqué par Jean Paulhan et obtient sur manuscrit, grâce à ce dernier, le prix Félix Fénéon en |
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