Jean-Philippe Salabreuil |
Je suis bien revenu des choses de la terre Avec le vieux novembre au képi anthracite Qui sifflote larmoie et colle dans le ciel Des affiches mouillées de foire à la ferraille Et que cela se nomme grille de cimetière Ou bien grande éolienne de printemps Jugez si je puis m'en foutre sachant Combien les morts en dessous et les vents Au-dessus dorment profondément ! C'est peut-être la saison qui veut ça De profundis prechi-precha Est-ce du vent que tout cela ? Parce qu'il me semble bien me souvenir Qu'en été c'est la même chose sinon pire Et je vous dis moi que nous sommes Un peu trop dans le monde à être laissés seuls Et pour compte par le Grand Brocanteur Ah ! mais la vie mon Dieu la vie Tout de même n'est pas un moulin renfermé Dans des lieues de grillage on y entre on en sort Et si la sauvegarde et si le très beau corps Bien sûr ne sont rien autre que gramen et squelette Tout de même tout de même on aurait bien envie Que parfois le soleil éclate à nos pommettes ! Ayez Seigneur pitié de nous Qui peut-être vraiment ne savons pas aimer Pliez pliez de force nos genoux A la juste chaleur des hanches de la Femme A l'oraison glacée dans l'abside en campagne. |
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Jean-Philippe Salabreuil (1940 - 1970) |
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Portrait de Jean-Philippe Salabreuil | |||||||||
Biographie / chronologieJean-Pierre Steinbach est né le 25 mai 1940 à Neuilly-sur-Seine. Etudes au Lycée Jean-Baptiste Say (Baccalauréat en philosophie). Etudes et licence en droit. Prépare une thèse de doctorat sur « Les coutumes africaines ». Bibliographie / OuvresNé le 25 mai 1940 à Neuilly-sur-Seine, Jean-Pierre Steinbach - qui prit le pseudonyme de Jean-Philippe Salabreuil - meurt à Paris le 27 février 1970. Trois recueils de poèmes constituent son ouvre : La Liberté des feuilles (1964) - dont le titre est tiré d'un hémistiche emprunté à René-Guy Cadou - est remarqué par Jean Paulhan et obtient sur manuscrit, grâce à ce dernier, le prix Félix Fénéon en |
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