Naissance: Sauve à Logrian, le 6 mars 1755
Décès: Sceaux le 13 septembre 1794
Jean-Pierre Claris de Florian, est un auteur dramatique, romancier, poète et fabuliste français.
C'est le grand succès de ses fables qui lui valut d'entrer, à trente-trois ans, à l'Académie française. Mais peut-être Florian est-il encore plus connu comme l'auteur de la célèbre romance « Plaisir d'amour » que Martini mit en musique.
Issu d'une famille noble et vouée à la carrière des armes, il naît au château de Florian, sur la commune de Logrian, près de Sauve dans le Gard, au pied des Basses-Cévennes. Sa mère, d'origine espagnole1 meurt lorsqu'il est enfant et il est élevé au château de Florian. Son oncle ayant épousé la nièce de Voltaire, c'est à dix ans, en juillet 1765 lors d'un séjour à Ferney, qu'il est présenté au célèbre écrivain, son grand-oncle par alliance, qui le surnomme Florianet.
Jean-Pierre Claris de Florian, fabuliste, littérateur français, né à Florian, Gard, en 1755 est, par sa mère, parent de Voltaire, à qui il a été présenté. En 1768, il est reçu parmi les pages du duc de Penthièvre, qu'il quitte pour entrer dans le corps royal de l'artillerie, avant d'obtenir une lieutenance dans un régiment de dragons ; il y est bientôt promu au grade de capitaine. Le duc de Penthièvre se l'attache ensuite comme gentilhomme ordinaire ; c'est alors qu'il se livre tout entier à son goût pour les lettres. Couronné deux fois par l'Académie française, cette assemblée l'admet dans son sein en 1788. Arrêté et jeté en prison en 1793, il en sort au 9 thermidor, mais malade. Il meurt le 13 septembre 1794, n'étant âgé que de trente-huit ans.
Auteur de comédies, traducteur de Cervantes (il a aussi écrit en langue d'oc) ; il est, après La Fontaine, notre second fabuliste. Son Plaisir d'amour a été fréquemment repris par des musiciens et des chanteurs.
A treize ans, il devient page au service du duc de Penthièvre2 puis entre quelques années plus tard à l'école royale d'artillerie de Bapaume. À sa sortie, il sert quelque temps comme officier dans le régiment des dragons de Penthièvre. La vie de garnison ne lui convenant pas, il sollicite et obtient une réforme qui lui conserve son grade3 dans l'armée mais lui permet de suivre le duc de Penthièvre à Anet et Paris (un petit appartement lui était réservé à l'Hôtel de Toulouse) et de s'adonner entièrement à la poésie. Le duc de Penthièvre, qui lui avait donné à sa cour le titre de gentilhomme ordinaire, resta sa vie durant son ami et son protecteur.
Orphelin noble mais sans fortune, il est remarqué enfant par Voltaire, puis par le duc de Pen-thièvre qui assure sa carrière. Il imite la Galatée de Cervantes, compose une autre pastorale, Estelle et Némorin (1788), ainsi que des romans bis-toriques, Numa Pompilius, second roi de Rome ( 1786) et Gonzalve de Cor-doue, ou Grenade reconquise (1791) et des Nouvelles (1784 et 1792). On lui doit encore des Fables (1792), toujours rééditées, et diverses chansons. On lira aussi de Florian » Le Nom de frère » dans le Chansonnier révolutionnaire (n° 65).
Officier de dragons, il était un des familiers du château de Sceaux et le protégé de Voltaire qui était allié de sa famille. Auteur dramatique, romancier, poète, fabuliste, il fut lauréat de l'Académie. Il y remplaça, le 6 mars 1788, le cardinal de Luynes et fut reçu le 14 mai 1788 par Michel-Jean Sedaine. Banni de Paris pendant la Révolution, il fut emprisonné sous la Terreur et relâché au 9 thermidor ; il mourut des souffrances endurées pendant sa détention, une année après, âgé de trente-neuf ans. Il a laissé des Fables, les meilleures après celles de La Fontaine, quelques pièces de théâtre et des pastorales, plus une traduction un peu trop libre de Cervantès.
Plaisir D'amour. - 1. Le poème a été mis en musique par Martini (1741-1816).
