Jean-Pierre Claris de Florian |
Un fils avait tué son père. Ce crime affreux n'arrive guère Chez les tigres, les ours ; mais l'homme le commet. Ce parricide eut l'art de cacher son forfait, Nul ne le soupçonna : farouche et solitaire, Il fuyait les humains, il vivait dans les bois, Espérant échapper aux remords comme aux lois. Certain jour on le vit détruire à coups de pierre Un malheureux nid de moineaux. Eh ! Que vous ont fait ces oiseaux ? Lui demande un passant : pourquoi tant de colère ? Ce qu'ils m'ont fait ? Répond le criminel : Ces oisillons menteurs, que confonde le ciel, Me reprochent d'avoir assassiné mon père. Le passant le regarde ; il se trouble, il pâlit, Sur son front son crime se lit : Conduit devant le juge, il l'avoue et l'expie. Ô des vertus dernière amie, Toi qu'on voudrait en vain éviter ou tromper, Conscience terrible, on ne peut t'échapper ! |
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Jean-Pierre Claris de Florian (1755 - 1794) |
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Portrait de Jean-Pierre Claris de Florian | |||||||||
Biographie / OuvresJean-Pierre Claris de Florian est né à Florian près de Sauve, dans les Cévennes, le 6 mars 1755, perd sa mère très jeune, probablement à l'âge de deux ans. Familier du château de Sceaux et protégé de Voltaire (son oncle). Lauréat de l'Académie, le 6 mars 1788, Florian atteignit le sommet de sa gloire en y entrant , remplaçant le cardinal de Luynes. Banni de Paris pendant |
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