Jean-Pierre Claris de Florian |
Le compère Thomas et son ami Lubin Allaient à pied tous deux à la ville prochaine. Thomas trouve sur son chemin Une bourse de louis pleine ; Il l'empoche aussitôt. Lubin, d'un air content, Lui dit : pour nous la bonne aubaine ! Non, répond Thomas froidement, Pour nous n'est pas bien dit, pour moi c'est différent. Lubin ne souffle plus ; mais, en quittant la plaine, Ils trouvent des voleurs cachés au bois voisin. Thomas tremblant, et non sans cause, Dit : nous sommes perdus ! Non, lui répond Lubin, Nous n'est pas le vrai mot, mais toi, c'est autre chose. Cela dit, il s'échappe à travers les taillis. Immobile de peur, Thomas est bientôt pris, Il tire la bourse et la donne. Qui ne songe qu'à soi quand sa fortune est bonne Dans le malheur n'a point d'amis. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Jean-Pierre Claris de Florian (1755 - 1794) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jean-Pierre Claris de Florian | |||||||||
Biographie / OuvresJean-Pierre Claris de Florian est né à Florian près de Sauve, dans les Cévennes, le 6 mars 1755, perd sa mère très jeune, probablement à l'âge de deux ans. Familier du château de Sceaux et protégé de Voltaire (son oncle). Lauréat de l'Académie, le 6 mars 1788, Florian atteignit le sommet de sa gloire en y entrant , remplaçant le cardinal de Luynes. Banni de Paris pendant |
|||||||||