wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Jean-Pierre Claris de Florian



Les singes et le léopard - Fable


Fable / Poémes d'Jean-Pierre Claris de Florian





Des singes dans un bois jouaient à la main chaude ;



Certaine guenon moricaude,



Assise gravement, tenait sur ses genoux



La tête de celui qui, courbant son échine,



Sur sa main recevait les coups.



On frappait fort, et puis devine !



Il ne devinait point ; c'était alors des ris,



Des sauts, des gambades, des cris.



Attiré par le bruit du fond de sa tanière,



Un jeune léopard, prince assez débonnaire,



Se présente au milieu de nos singes joyeux.



Tout tremble à son aspect.
Continuez vos jeux,



Leur dit le léopard, je n'en veux à personne :



Rassurez-vous, j'ai l'âme bonne ;



Et je viens même ici, comme particulier,



À vos plaisirs m'associer.



Jouons, je suis de la partie.



Ah !
Monseigneur, quelle bonté !



Quoi !
Votre altesse veut, quittant sa dignité,



Descendre jusqu'à nous ! - oui, c'est ma fantaisie.



Mon altesse eut toujours de la philosophie,



Et sait que tous les animaux



Sont égaux.



Jouons donc, mes amis ; jouons, je vous en prie.



Les singes enchantés crurent à ce discours,



Comme l'on y croira toujours.



Toute la troupe joviale



Se remet à jouer : l'un d'entre eux tend la main,



Le léopard frappe, et soudain



On voit couler du sang sous la griffe royale.



Le singe cette fois devina qui frappait ;



Mais il s'en alla sans le dire.



Ses compagnons faisaient semblant de rire,



Et le léopard seul riait.



Bientôt chacun s'excuse et s'échappe à la hâte



En se disant entre leurs dents :



Ne jouons point avec les grands,



Le plus doux a toujours des griffes à la patte.



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Jean-Pierre Claris de Florian
(1755 - 1794)
 
  Jean-Pierre Claris de Florian - Portrait  
 
Portrait de Jean-Pierre Claris de Florian

Biographie / Ouvres

Jean-Pierre Claris de Florian est né à Florian près de Sauve, dans les Cévennes, le 6 mars 1755, perd sa mère très jeune, probablement à l'âge de deux ans.
Familier du château de Sceaux et protégé de Voltaire (son oncle). Lauréat de l'Académie, le 6 mars 1788, Florian atteignit le sommet de sa gloire en y entrant , remplaçant le cardinal de Luynes.
Banni de Paris pendant

mobile-img