John-Antoine Nau |
Sur l'arc vert de la plage apaisée Où le matin mélodieux descend, Ta maison pâle entre les palmes balancées Est un sourire las sous un voile flottant. Ces longs stores sont des paupières affligées ; Des fleurs se meurent dans la nuit des banyans, Des fleurs du violet velouté si souffrant De tes doux yeux couleur de pensée. Ces lourds parfums égarants, confondus Des bosquets fragrants comme des temples d'Asie... ... Brouillards embaumés sur l'horizon défendu?... Est-il vrai qu'il soit cruellement revenu, Cédant à quelque nostalgique fantaisie, Trop tard, le trop aimé que tu n'attendais plus ? |
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John-Antoine Nau (1860 - 1918) |
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Portrait de John-Antoine Nau | |||||||||