Jules Supervielle |
Naissance: 16 janvier 1884 Montevideo (Uruguay) Décès: 17 mai 1960 Paris Jules Supervielle était un poète et écrivain français né en Uruguay. Jules Supervielle s'est toujours tenu à l'écart des Surréalistes qui régnaient sur la première moitié du XXe siècle (rappelons que le Manifeste d'André Breton date de 1924). Désireux de proposer une poésie plus humaine et de renouer avec le monde, il rejetait l'écriture automatique et la dictature de l'inconscient, sans pour autant renier les acquis de la poésie moderne depuis Baudelaire, Rimbaud et Apollinaire, ainsi que certaines innovations fondamentales du surréalisme Issu d'une famille de banquiers d'origine basque, Jules Supervielle naquit à Montevideo en 1884. Très vite orphelin quand ses parents furent emportés par le choléra, il fut élevé par des membres de sa famille d'abord en Uruguay, puis fut envoyé en France. La perte de ses parents influencera sa sensibilité et lui inspirera des oeuvres sur les thèmes du manque, de l'absence et de la mort. Jules Supervielle s'est toujours tenu à l'écart des Surréalistes qui régnaient littéralement sur la première moitié du XXème siècle (rappelons que le Manifeste d'André Breton date de 1924). Désireux de proposer une poésie plus humaine et de renouer avec le monde, il rejetait l'écriture automatique (que les surréalistes ont eux-mêmes bien vite abandonnée) et la dictature de l'inconscient, sans pour autant renier les acquis de la poésie moderne depuis Baudelaire, Rimbaud et Apollinaire, ainsi que certaines innovations fondamentales du surréalisme. Attentif à l'univers qui l'entourait comme aux fantômes de son monde intérieur, il a été l'un des premiers à préconiser cette vigilance, ce contrôle que les générations suivantes, s'éloignant du mouvement surréaliste, ont mise à l'honneur. Il a anticipé sur les mouvements des années 1945-50, dominés par les puissantes personnalités de René Char, Henri Michaux (son ami intime), Saint-John Perse ou Francis Ponge, puis - après la parenthèse avant-gardiste des années 1960-70 - sur ceux des poètes désireux de créer un nouveau lyrisme et d'introduire une certaine forme de sacré ou, tout au moins, une approche plus modeste des mystères de l'univers, sans remise en cause radicale du langage : Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet, Jacques Dupin, Eugène Guillevic, Jean Grosjean, André Frénaud, André du Bouchet, Jean Follain, pour ne citer qu'eux. ouvres 1919. Les poèmes de l'humour triste (poèmes) 1922. Débarcadères (poèmes) 1925. Gravitations (poèmes) 1930. Le Forçat innocent (poèmes) 1931. L'Enfant de la haute mer (nouvelles) 1932. La Belle au bois (théâtre) 1933. Boire à la source (récit) 1934. Les Amis inconnus (poèmes) 1936. Bolivar (théâtre) 1938. La Fable du monde (poèmes) 1947. Le Petit bois et autres contes, Paris, Edité par Jacques et René Wittmann 1948. Robinson (théâtre) 1949. Shéhérazade (théâtre) 1949. Le Voleur d'enfants (roman) 1959. Le Corps tragique (poèmes) |
Jules Supervielle (1884 - 1960) |
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Portrait de Jules Supervielle | |||||||||
Biographie / OuvresSes parents, français, se sont expatriés en Uruguay pour fonder une banque. De retour en France pour des vacances, l'année même de la naissance de Jules, il meurent tous les deux : il devait y avoir quelque chose dans l'eau du robinet. C'est son oncle et sa tante qui l'élèvent et qui s'occupent de la banque en Uruguay. Ce n'est qu'à l'âge de 9 ans qu'il apprend qu'il est adopté. ChronologieDe 1880 à 1883 : Bernard, oncle du poète, fonde en Uruguay une banque avec sa femme Marie-Anne. Cette entreprise devient rapidement familiale : Bernard demande à son frère Jules, père du poète, de venir le rejoindre en Uruguay. Jules fait du trio un parfait quatuor en épousant sa propre belle-soeur, Marie, soeur de Marie-Anne et mère du poète. |
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