Jules Supervielle |
Arrêtez les chiens sur les routes Et les charrettes à boufs. Qu'ils retournent vers leur source! Il s'agit d'être réveillé comme la foudre qui va tomber-Que le vent dur comme fer Casse les oiseaux contre terre! Je ne veux plus, cour traître, de tes salutations dans ma poitrine, Je te veux triangulaire, séché au soleil des tropiques Durant trente jours. Après quoi, Rasez de près la Terre. Faites-en Une fille terrorisée Et qui n'aura d'autre toit Que de tourner sur soi-même. |
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Jules Supervielle (1884 - 1960) |
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Portrait de Jules Supervielle | |||||||||
Biographie / OuvresSes parents, français, se sont expatriés en Uruguay pour fonder une banque. De retour en France pour des vacances, l'année même de la naissance de Jules, il meurent tous les deux : il devait y avoir quelque chose dans l'eau du robinet. C'est son oncle et sa tante qui l'élèvent et qui s'occupent de la banque en Uruguay. Ce n'est qu'à l'âge de 9 ans qu'il apprend qu'il est adopté. ChronologieDe 1880 à 1883 : Bernard, oncle du poète, fonde en Uruguay une banque avec sa femme Marie-Anne. Cette entreprise devient rapidement familiale : Bernard demande à son frère Jules, père du poète, de venir le rejoindre en Uruguay. Jules fait du trio un parfait quatuor en épousant sa propre belle-soeur, Marie, soeur de Marie-Anne et mère du poète. |
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