Louise Labé |
Las! cestuy jour, pourquoy l'ai-je peu voir. Puisque ses yeux ailoient ardre mon ame? Doncques, Amour, fault-il que par ta flame Soit transmué nostre heur en desespoir! Si on sçavoit d'aventure prévoir Ce que vient lors,, plaincts, pointures et blasme; Si fresche fleur esvanouir son basme Et que tel jour faist esclore tel soir; Si on sçavoit la fatale puissance, Que viste aurois eschappé sa présence ! Sans tarder plus, que viste l'aurois fui ! Las! las! que dy-je? O si pouvoit renaistre Ce jour tant dous où je le vis paroistre, Oysel léger, comme j'irois à luy ! |
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Louise Labé (1524 - 1566) |
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Portrait de Louise Labé | |||||||||
Biographie / chronologiePierre Charly, apprenti cordier (peut-être d'origine italienne), né aux alentours de 1470, illettré au point de ne pas savoir signer, épouse Guillermette Decuchermois, sans doute âgée ; celle-ci est veuve depuis 1489 de Jacques Humbert, dit Labé (ou L'Abbé [forme la plus ancienne], l'Abé, Labbé, Labbyt), cordier installé rue de l'Arbre sec. Pierre reprend le surnom de Labé, qui est attaché au fond BibliographieLouise Labé (ou Labbé) est née à Lyon vers l'année 1524. Son père, Pierre Charly, était un cordelier de la ville. Elle tirera son surnom, la belle cordelière, de son père aussi bien que de son futur époux, Ennemont Perrin, qui exercera la même activité. |
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