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Louise Labé



Sonnets - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Louise Labé





On voit mourir toute chose animée,
Lors que du corps l'âme subtile part :
Je suis le corps, toi la meilleure part :
Où es-tu donc, ô âme bien aimée?



Ne me laissez par si longtemps pâmée :
Pour me sauver après viendrais trop tard.
Las ! ne mets point ton corps en ce hasard
Rends-lui sa part et moitié estimée.



Mais fais,
Ami, que ne soit dangereuse
Cette rencontre et revue amoureuse,
L'accompagnant, non de sévérité,



Non de rigueur, mais de grâce amiable,
Qui doucement me rende ta beauté,
Jadis cruelle, à présent favorable.



&&&



Oh, si j'étais en ce beau sein ravie

De celui-là pour lequel vais mourant :

Si avec lui vivre le demeurant

De mes courts jours ne m'empêchait envie :



Si ni'accolant me disait : chère
Amie,
Contentons-nous l'un l'autre ! s'assurant
Que jà tempête,
Euripe, ni
Courant
Ne nous pourra disjoindre en notre vie :



Si, de mes bras lé tenant accolé,
Comme du
Lierre est l'arbre encercelé,
La mort venait, de mon aise envieuse,



Lors que, souef, plus il me baiserait,

Et mon esprit sur ses lèvres fuirait,

Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse.



&&&



Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur passé avec toi regretter" :
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix et un peu faire entendre :



Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard
Luth, pour tes grâces chanter :
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre :



Je ne souhaite encore point mourir.
Mais quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,



Et mon esprit en ce mortel séjour

Ne pouvant plus montrer signe d'amante :

Prierai la
Mort noircir mon plus clair jour.



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Louise Labé
(1524 - 1566)
 
  Louise Labé - Portrait  
 
Portrait de Louise Labé

Biographie / chronologie

Pierre Charly, apprenti cordier (peut-être d'origine italienne), né aux alentours de 1470, illettré au point de ne pas savoir signer, épouse Guillermette Decuchermois, sans doute âgée ; celle-ci est veuve depuis 1489 de Jacques Humbert, dit Labé (ou L'Abbé [forme la plus ancienne], l'Abé, Labbé, Labbyt), cordier installé rue de l'Arbre sec. Pierre reprend le surnom de Labé, qui est attaché au fond

Bibliographie

Louise Labé (ou Labbé) est née à Lyon vers l'année 1524. Son père, Pierre Charly, était un cordelier de la ville. Elle tirera son surnom, la belle cordelière, de son père aussi bien que de son futur époux, Ennemont Perrin, qui exercera la même activité.

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