Marie de France |
A proprement parler, n'existe pas, dans la littérature française du Moyen Age, de « romans réalistes ». Aucun auteur ne prétend, comme Stendhal, « promener un miroir le long du chemin ». Refléter le réel jusqu'à en donner l'illusion n'entre pas dans les préoccupations d'une littérature que ne fonde, au demeurant, aucune réflexion théorique sur la mimésis. L'expression est pourtant couramment utilisée pour désigner une série de romans en vers, à vrai dire assez hétéroclites, qui, de la fin du XIIe à la fin du XIIIe siècle, ont en commun de refuser le merveilleux, de s'attarder avec complaisance sur la peinture des realia et, pour certains d'entre eux, de multiplier les allusions à des personnages ou à des situations empruntés à la réalité contemporaine. Gautier d'Arras Du vivant même de Chrétien, son confrère et rival Gautier d'Arras, sans doute pour se démarquer de lui comme de Marie de France dont il s'inspire, proclame dans Me et Galeron qu'on ne trouvait dans son roman ni « fantôme » ni « mensonge », à la différence des lais qui donnent à leur auditeur l'impression d'avoir dormi et rêvé (v. 931-936). Gautier d'Arras est, comme Chrétien, un clerc. Son activité s'exerce à la même époque et dans les mêmes milieux seigneuriaux. Lui aussi a travaillé pour Marie de Champagne. On lui doit deux romans composés, de façon peut-être imbriquée, entre 1159 et 1184, Eracle et Me et Galeron. Ce ne sont pas des romans arthuriens. L'action d'Ille et Galeron se déplace de Petite Bretagne à Rome, alors même que le thème, celui de l'homme aux deux femmes, est celui d'un lai de Marie de France, Eliduc. Le héros, après avoir perdu un oil dans un tournoi, fuit la présence de sa femme, craignant qu'elle ne l'aime plus défiguré ; il y a là l'écho d'une question de casuistique amoureuse débattue à la cour de Champagne, comme nous l'apprend André le Chapelain. Ses aventures conduiront IIIe à Rome où son infirmité ne l'empêchera pas de séduire la fille de l'empereur. La première partie à'Eracle se passe à Rome, où le héros exerce auprès de l'empereur le don qu'il a reçu de juger infailliblement la valeur des pierres précieuses, des chevaux et des femmes, la seconde à Constantinople, dont il devient l'empereur. L'ouvre est aux limites à la fois du roman antique et du récit hagiographique, puisque le modèle d'Eracle est l'empereur Héraclius et que la seconde partie se fonde sur la légende de l'invention de la Sainte Croix. La « vraisemblance » Quelques années plus tard, Jean Renaît, traditionnellement considéré comme le premier de ces « romanciers réalistes » du XIIIe siècle, devait, dans le prologue de l'Escoufle (entre 1200 et 1202), s'exprimer en termes analogues à ceux dont use Gautier d'Arras dans Me et Galeron : son cour, dit-il, ne peut adhérer à beaucoup des contes qu'il entend réciter, car la raison le lui interdit ; il n'est pas convenable, en effet, que dans un récit le mensonge l'emporte sur la vérité (v. 10-25). Une vérité dont le critère est la raison qui gouverne les élans du cour : la réflexion sur l'art romanesque paraît s'acheminer déjà confusément vers ce que l'âge classique nommera la vraisemblance. Pourtant, la pierre de touche de cette « vraisemblance » ne paraît pas être la réalité. Ces romans qu'on dit réalistes sont tous plus invraisemblables les uns que les autres, à cette réserve près qu'ils échappent au cadre arthurien et ne font aucune place au surnaturel. Le renoncement au merveilleux breton et à ses prestiges paraît suffisant à leurs yeux pour que la raison soit satisfaite. Toutefois, si leurs intrigues, qui développent souvent avec désinvolture des contes répandus dans le folklore universel, ne cherchent pas la vraisemblance, toute relation à la réalité n'est pas pour autant absente de leurs ambitions. Ils offrent à leur public aristocratique un reflet de sa vie, reflet complaisant, mais reflet fidèle aussi, minutieux parfois même, dans la peinture du concret et du quotidien. Enfin ils sont attentifs à la localisation géographique des aventures qu'ils relatent et, on l'a dit, il leur arrive d'évoquer des événements ou des personnages réels de leur temps. Le plus souvent ils le font en modifiant, pour les intégrer à leur récit, les noms et les circonstances. Mais, dans son Guillaume de Dole, Jean Renart fait intervenir sous leur nom plusieurs de ses contemporains, alors même qu'il place l'action de son roman dans un passé lointain. Ce n'est pas un procédé réaliste, puisque son invraisemblance est presque ostentatoire, mais c'est un procédé qui repose cependant sur un effet de réel. Il invite à s'interroger, non seulement sur le type d'adhésion qu'attendent de leur lecteur les romans médiévaux, mais aussi, de façon plus générale, sur la valeur de l'anachronisme dans les romans médiévaux : la projection du présent dans le passé y est plus souvent qu'on ne le croit un effet délibéré. Les « romans réalistes » du XIIIe siècle ne le sont donc guère, au moins dans le sens moderne du terme. Mais ils posent les problèmes cruciaux de l'art romanesque médiéval et de ses effets référcntiels. Jean Renart On peut attribuer avec certitude à ce poète les deux romans de YEscoufk (vers 1200-1202) et du Roman de la Rose, dit aujourd'hui, pour le distinguer de son homonyme plus illustre, de Guillaume de Dole (vers 1210-1212 pour les uns, vers 1228 pour d'autreS), ainsi que le Lai de l'Ombre (vers 1221-1222). Originaire de Dammartin-en-Goclc, sans doute clerc, il passa l'essentiel de sa vie dans les cours du nord du domaine d'oïl et semble, d'après John Baldwin, avoir été lié aux milieux impériaux francophones. Il dédie YEscoufk au comte Baudouin IV de Hainaut, futur empereur de Constantinople, et Guillaume de Dole à l'évêque de Bcau-vais Milon de Nanteuil. Ce dernier roman, comme l'a montré Rita Lejeune, met en scène de nombreux personnages liés à la principauté de Liège et à l'archevêque Hugues de Picrrcpont. C'est un esprit original, à la finesse malicieuse, qui feint sans cesse de se dérober pour mieux imposer sa présence et qui, dans un style à la fois primesautier et retors, donne un tour et un sens inattendus aux motifs les plus usés, autour desquels il construit ses romans. Après un long prologue consacré aux exploits du comte Richard de Montivilliers, dont le roman fait un véritable duc de Normandie, YEscoufk est consacré aux amours contrariées de son fils Guillaume et d'Aélis, fille de l'empereur de Rome. Les deux jeunes gens s'enfuient ensemble. Dans une forêt, en Lorraine, alors qu'Aélis est endormie, un milan (escouflE) vole son aumônière de soie rouge. Guillaume tente de la récupérer et se perd, Aélis se réveille dans l'intervalle et se croit abandonnée : voilà les amants séparés. Après de longues errances, ils se retrouveront à la cour du comte de Saint-Gilles. Dans le Roman de la Rose (Guillaume de DolE) dont on a pu chercher la relation avec l'autre Roman de la Rose, celui de Guillaume de Lorris, qui en est à peu près contemporain1 -, le jeune empereur d'Allemagne Conrad, joyeux célibataire, entend son jongleur Jougict lui faire l'éloge de Guillaume de Dole et de sa sour, la belle Liénor. Il tombe amoureux de celle-ci sans l'avoir vue, fait venir son frère à la cour, se fie d'amitié avec lui et annonce son intention d'épouser Liénor. Son sénéchal, jaloux de la fortune de Guillaume, se rend à Dole et apprend de la naïve mère de Liénor que la jeune fille a sur la cuisse une marque de naissance en forme de rose. Il use de cette révélation pour faire croire qu'il a obtenu ses faveurs, en un avatar du conte de la gageure, dont il existe plusieurs versions médiévales. Liénor se rend à la cour et le confond avec habileté. Dans le prologue, Jean Renart se vante d'être le premier à farcir un roman de pièces lyriques. De fait, il pratique ce procédé, appelé après lui à un immense succès, avec un à-propos, un sens de la citation et des effets de miroir qu'elle peut créer tout à fait remarquables. Les chansons de toile qu'il place dans la bouche de Liénor et de sa mère ont, comme on l'a vu plus haut, particulièrement retenu l'attention. Jean Renart est aussi l'auteur d'une sorte de nouvelle courtoise, le délicieux Lai de l'Ombre. On note que le mot lai est employé ici, comme dans un certain nombre d'autres textes, sans référence au monde breton. Ce poème n'est pas unique en son genre. Quelques autres offrent comme lui, sous le prétexte d'une intrigue très simple, un reflet - une ombre - de la vie courtoise, du raffinement des manières et des sentiments, qui juge inutile de se transposer dans le lointain univers breton et de revêtir les accessoires arthuriens : ainsi La châtelaine de Vergi, Le vair palefroi d'Huon le Roi, plus tard le Dit du prunier. Dans ces contes, la même élégance que l'on trouvait chez Chrétien ne se cache plus d'être celle du monde contemporain. Le a Roman de la Violette ou de Gérard de Nevers » de Gerbert de Montreuil Ce roman, dont l'auteur se confond peut-être avec celui de la continuation de Perceoal, a été écrit entre 1227 et 1229. H s'inspire presque ouvertement du Guillaume de Dole et d'un autre roman traitant du thème de la gageure, le Roman du comte de Poitiers. On y retrouve le procédé des chansons insérées - y compris une chanson de toile -, le conte de la gageure - sous sa forme habituelle, celle d'un pari entre le héros, certain de la fidélité de sa bien-aimée, et le traître -, la marque de naissance - ici une violette sur le sein, et non plus une rose sur la cuisse - dont la connaissance par le traître grâce à l'indiscrétion d'une méchante duègne, est interprétée à tort comme la preuve de son succès. Convaincu de l'infidélité d'Euriaut, Gérard, qui a perdu, avec son pari, toutes ses terres, veut la tuer, mais se contente de l'abandonner dans la forêt après qu'elle lui a sauvé la vie. Il mène une vie errante et aventureuse, tandis qu'Euriaut, recueillie par le duc de Metz, est en butte à ses assiduités. Les amants finissent par se retrouver. Euriaut est innocentée par un duel judiciaire. « Galeran de Bretagne » Le thème traité vers 1220 dans Galeran de Bretagne l'avait déjà été par Marie de France dans le lai de Fresne. Une femme calomnie une de ses voisines, mère de jumeaux, en assurant que pour donner naissance à deux enfants à la fois, il faut avoir eu des relations charnelles avec deux hommes. Peu après, elle-même accouche de deux jumelles. Prise à son propre piège, elle fait abandonner l'une d'elles devant une abbaye de nonnes, où elle est recueillie et élevée avec le neveu de l'abbesse, Galeran, fils du comte de Bretagne. En grandissant, ils s'éprennent l'un de l'autre, mais sont séparés. Naturellement, reconnaissance générale, pardon et mariage concluent le roman, dont l'auteur, un certain Renaut, ne se confond pas avec Jean Renaît, bien que Lucien Foulet l'ait publié sous son nom. « Flamenca » Ce roman en langue d'oc a probablement été écrit entre 1240 et 1250 en Rouergue par un clerc lié à la famille de Roqucfcuil et à l'abbaye de Nant. Il compte dans le manuscrit unique plus de 8 000 vers, mais la fin manque. C'est un récit qui appartient à la tradition occitane du Castiagilos (châtiment du jalouX). Archambaut de Bourbon, devenu maladivement jaloux de sa jolie femme Flamenca le jour même de leurs noces, la tient enfermée dans une tour. Le beau Guillaume de Nemours saura déjouer ses précautions. Par son style et par sa manière autant que par son immoralité mondaine, souriante et innocemment provocante, l'ouvre, complexe et retorse sous son apparente simplicité, est d'une élégance, d'un esprit, d'une subtilité extrêmes. « Joufroi de Poitiers » Sans doute composé un peu après 1250, Joufroi de Poitiers est un roman bizarre et désinvolte, qui témoigne à sa façon de la rencontre, caractéristique de son époque, entre l'epanchement personnel et la fiction narrative. Dans un long prologue, l'auteur fait entendre la plainte de l'amoureux transi, sans se soucier le moins du monde de présenter l'ouvre qui va suivre. Tout au long du roman, ses confidences et ses commentaires tant sur ses aventures sentimentales que sur son propre récit entrecoupent les épisodes successifs, fort décousus, qui sont pour l'essentiel consacrés aux bonnes fortunes du héros. La figure de ce dernier s'inspire de celle du premier troubadour, le comte de Poitiers Guillaume IX d'Aquitaine, et plusieurs noms de personnages historiques apparaissent dans un joyeux mélange : la mère de Joufroi s'appelle Aliénor, le roi d'Angleterre Henri et l'on voit intervenir le troubadour Marcabru. Le récit est mené avec un humour alerte et quelque peu cynique qui rappelle Flamenca sans avoir la finesse du roman occitan. Le « Roman du Châtelain de Coucy et de la Dame de Fayel » de Jakemes Ce long roman, que l'on peut dater sans autre précision de la seconde moitié du XIIIe siècle, identifie son héros au trouvère du siècle précédent connu sous le nom de Châtelain de Coucy et cite ses chansons. Mettant en scène les situations et les péripéties traditionnelles de l'amour courtois, il exploite dans son dénouement le thème bien connu du cour mangé : c'est un des rares romans médiévaux dont la fin n'est pas heureuse. L'auteur, qui se présente comme un dilettante, est peut-être originaire de la région de Saint-Quentin. L'ouvre de Philippe de Rémi On tend aujourd'hui à attribuer les deux romans de la Manekine et de Jehan et Blonde, non au jurisconsulte Philippe de Rémi, seigneur de Beaumanoir, auteur des Coutumes du Beauvaim (ca 1250-1296), mais à son père, nommé comme lui Philippe de Remi. La Manekine est une des ouvres, très nombreuses et répandues dans l'Europe entière, qui développent ce qu'on peut appeler le thème de Peau d'Ane : une princesse doit s'enfuir pour échapper à l'amour incestueux de son père. Elle est recueillie par un roi qui l'épouse, mais plus tard, victime des machinations de sa méchante belle-mère, elle ne trouve le salut que dans une nouvelle fuite. Elle finit par retrouver son époux, son père repentant et même, dans le roman de Philippe de Rémi, sa main gauche, qu'elle s'était tranchée elle-même, pensant ainsi détourner son père de son projet criminel. Dans ce roman, le père de Joie, l'héroïne, est roi de Hongrie, son mari roi d'Ecosse, et les retrouvailles ont lieu à Rome. Jehan et Blonde raconte longuement comment Jehan, jeune gentilhomme sans fortune originaire de Dammartin, gagne par sa valeur l'amour de Blonde, fille du comte d'Oxford, et finit par l'épouser bien que son père l'ait promise au comte de Gloucester. Le « Roman du comte d'Anjou » de Jean Maillart Le Roman du comte d'Anjou, terminé en 1316, traite le même thème que la Manekine, avec plus de sobriété dans le choix des épisodes sinon dans le style. L'héroïne est la fille du comte d'Anjou, son mari est comte de Bourges et la méchante belle-mère est remplacée par une méchante tante, comtesse de Chartres. On le voit, ces romans sont à la fois très semblables et très divers. Peut-être, paradoxalement, est-ce la banalité, le caractère à la fois fantaisiste et rebattu de leurs intrigues - leur invraisemblance ! - qui font ressortir leur attention à l'accessoire, au décor, aux mours, aux gestes quotidiens et leurs allusions, dont on a dit l'ambiguïté, à la géographie et à l'histoire. Serait-on sensible à leur « réalisme » s'il ne se greffait pas sur l'univers des contes ? Bien que coloré de merveilleux et de souvenirs arthuriens, Sorte de Nansay (fin du XIIIe sièclE), histoire nuancée d'une éducation sentimentale, est sans doute plus attentif aux réalités psychologiques, matérielles et sociales que bien des romans traditionnellement considérés comme « réalistes ». Mais la véritable originalité de ces romans et leur point commun le plus frappant résident au fond dans la place que s'y octroient les romanciers eux-mêmes, qui ne laissent jamais oublier leur présence : soit qu'ils interviennent directement et explicitement, soit que les effets d'intertextualité nés des insertions lyriques mettent en valeur leur virtuosité. Les multiples chemins de l'aventure Mais il est une foule d'autres romans qui, sans s'interroger sur les conditions de la vraisemblance, sans chercher le dépouillement d'une élégante brièveté, sans particulièrement s'attacher aux effets de réel ou multiplier les indices référentiels, s'abandonnent simplement au goût des aventures dans d'autres cadres et selon d'autres conventions que ceux du monde arthurien. Parmi eux, Ipomedon et Protesilaus, les deux romans de Hue de Rothelande, un clerc anglo-normand à peu près contemporain de Chrétien, à la plume facile et à la grivoiserie un peu cynique, qui, dans Ipomedon, intervient dans son récit un peu à la manière de l'auteur de Joufroi de Poitiers, mais en sens inverse, pour déplorer la timidité amoureuse de son héros timidité qui est, à vrai dire, à peu près le seul ressort de l'intrigue - et pour assurer qu'à sa place il se conduirait tout autrement. On peut encore citer tous les romans qui placent leur action autour du bassin méditerranéen, soit qu'ils restent fidèles à l'Antiquité pour le cadre, sinon pour les sources (Athis et Prophi-lias, Floriniont d'Aymon de VarenneS) - , soit qu'ils prolongent la tradition alexandrine des histoires d'amants séparés, courant le monde pour se retrouver [Floire et Blanckeflor ou, dans une certaine mesure, Partonopeus de Blois, dans lequel la fée amante joue un rôle intéressanT), soit qu'ils cèdent à l'attrait qu'exercent non seulement Rome et Constantinople, mais aussi les Pouilles et la Sicile, comme dans les romans de Hue de Rothelande, dans Floriant et Florete, qui se poursuit il est vrai à la cour d'Arthur, dans Guillaume de Paleme. Au XIIIe siècle, ces romans d'aventures diverses, si l'on peut dire, tout nourris de réminiscences variées, d'emprunts folkloriques et mythiques - comme le loup-garou de Guillaume de Palerne, comme l'enterrée vivante dans la tombe d'un démon dans Amadas et Tdoine, motif également présent dans l'épisode éponyme de YAtre périlleux, comme le mort reconnaissant de Richard le Beau, comme la conversion du héros démoniaque dans Robert le Diable -, de fantasmes de toutes sortes - comme l'inceste, non seulement dans La Manekine, dans le Roman du comte d'Anjou, mais aussi dans le Roman de la Belle Hélène de Constantinople ou dans le vieux Roman d'Apollonius de Tyr remis au goût du jour, comme le travestissement d'une fille en garçon dans Silence ou d'un garçon en fille dans Floris et Liriopé de Robert de Blois -, ces romans sont aussi nombreux que les romans arthuriens en vers. Mis en prose, beaucoup d'entre eux - certains de ceux qu'on a cités, mais aussi Blancandin et l'Orgueilleuse d'Amour, Cléomadès d'Adenct le Roi, dont le motif du cheval mécanique volant est repris dans Méliacin de Girart d'Amiens, et bien d'autres - connaîtront un certain succès jusqu'à la fin du Moyen Age. Nous les retrouverons alors. |
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Marie de France (1160 - 1199) |
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Portrait de Marie de France | |||||||||
Biographie / chronologieMarie de France est une poétesse médiévale célèbre pour ses lais - sortes de poèmes - rédigés en ancien français1. Elle a vécu pendant la seconde moitié du XIIème siècle, en France puis en Angleterre, où on la suppose abbesse d'un monastère, probablement2 celui de Reading. |
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