Maurice Scève |
Maurice Scève est né à Lyon, probablement entre 1500 et 1505,on pense qu'il est docteur en droit. Vers 1530, il est en Avignon attaché au vicaire de l'Archevêque. En 1533, participant aux recherches du tombeau de Laure, la dame que Pétrarque avait aimée et chantée, il découvre un sonnet qu'il attribue à Pétrarque. Ceci lui vaut la célébrité. De retour à Lyon, Scève fréquente les cercles cultivés. En 1535, Scève fait la connaissance d'Étienne Dolet qui va lui imprimer son premier ouvrage, La Déplorable Fin de Flamete. En 1536, Marot lance un concours . Scève participe à ce concours. Il compose alors cinq blasons (Le Sourcil, La Larme, Le Front, La Gorge, Le Soupir). Il remporte la palme décernée par la Duchesse de Ferrare, Renée de France, pour son Blason du Sourcil. La même année il participe au tombeau bilingue du Dauphin de France, fils de François Ier, avec une Églogue sur le trespas de Monseigneur le Dauphin qui s'intitule Arion. En 1544, la parution de Délie, objet de plus haute vertu consacre sa célébrité ; ce poème, inspiré de la manière de Pétrarque, est dédié à Pernette du Guillet, sa jeune élève dont il s'éprit d'un amour impossible. La Délie est le premier cycle amoureux de la Renaissance française. Importante figure culturelle lyonnaise, partageant les charges officielles de la ville, Maurice Scève va organiser les fêtes données en 1539 et 1540 lors du passage de François Ier à Lyon. Désormais il est considéré comme le maître des poètes lyonnais. À la mort de Pernette du Guillet, en 1545, Scève lui rend un dernier hommage en faisant publier, avec une épitaphe de sa main, Les Rymes de gentile et vertueuse dame Pernette Du Guillet. Ouvres Maurice Scève acquiert sa renommée poétique en remportant le concours des Blasons, lancé par Clément Marot en 1535, grâce à son « blason du sourcil ». Humaniste passionné par l'Antiquité et l'Italie, son ouvre se place sous l'influence de Platon et de Pétrarque (il prétendra d'ailleurs, en 1533, avoir retrouvé à Avignon le tombeau de Laure, l'inspiratrice du Canzoniere). Ses sources sont toutefois plus diverses qu'il n'y paraît : au-delà de Marot, qui est en quelque sorte son incontournable aîné, et qui est déjà célèbre quand lui ne fait que débuter, il se souvient des techniques d'écriture virtuoses des Grands rhétoriqueurs, de la densité des poètes du Dolce stil novo et de Dante, eux-mêmes héritiers des troubadours sachant chiffrer le nom de leur Dame. Sa poésie convoque aussi de nombreux motifs et récits bibliques : cette culture a longtemps été sous-estimée, mais est corroborée à la fois par ses traductions de nombreux psaumes, et par l'épopée métaphysique de sa dernière ouvre, Microcosme, qui récrit l'histoire humaine depuis la Création. (Albert-Marie Schmidt dit cependant s'être un peu moins étonné de l'ampleur des connaissances mises en ouvre dans ce poème quand il s'aperçut que Scève avait fait des emprunts à la Margarita Philosophica de l'Allemand Gregor Reisch.) Son ouvre majeure fut publiée quasi anonymement (portrait et initiales de l'auteur seulement) en 1544. Délie est dédiée à une femme aimée d'un amour impossible, longtemps identifiée à sa jeune élève Pernette du Guillet, sans que cela soit prouvé. C'est un long recueil de 449 dizains en décasyllabes, séparés entre eux par 50 « emblèmes » composés d'une gravure, à sujet mythologique ou familier entourée d'un motto, c'est-à-dire la devise qu'elle illustre et d'un cadre à la forme géométrique variable. Ces « emblèmes » donnent à chaque fois son thème au premier de la série de neuf dizains. |
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Maurice Scève (1501 - 1564) |
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Portrait de Maurice Scève | |||||||||
Biographie / OuvresMaurice Scève est né à Lyon, probablement entre 1500 et 1505,on pense qu'il est docteur en droit. |
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