Michel Leiris |
Cadre banni, quand la lumière se mire pour remuer des lueurs émules, la cadence s'écroule : pendule de fumée. Artifice en guenilles, l'unique défi se calque sur le pic de l'oubli, signature des stratagèmes dans l'avenir tari et le dédale des grottes avides où le sépulcre s'interrompt. II Subterfuge des artères, le verseau paisible du dormeur - conforme au jugement des captures frileuses - déjoue la pente de scrupule, naseaux plongés dans la fissure. Chancellent les douves horaires tardivement échelonnées sur le niveau des ruses, le privilège avare et la cuirasse des courbures émoussent journellement les amphores furtives. III Base des corps séparés, cathédrale de morsures, caprice d'un corps vorace et capricorne des chevelures, les hémisphères se séparent, à travers les replis de l'espace où les galions chargés de rires et d'étincelles sombrent la corde au cou. Migration souterraine engendrée par le Pôle, lorsque s'enterre le passage de nos lèvres la cime de l'arbre ennuie les ombres (yeux sensibles de cendre) et le calice des cris lents. IV Le crime des races émaciées (inflexible échéance de l'ascèse rèche et creuse) insurge Panathème - les vitres abattues sur les éminences hagardes - relief où la poussière se fonde. Ressac des misères aimées à la merci des mers, en germe ressuscitent les algues aux bouches des rameurs couchés entre les lames : la débauche des écueils coupe l'ancre charnelle malgré les alluvions d'îlots sanglants et de sanglots. V Texture des défaites et des périodes marginales, un péril circulaire abreuve l'argile des torses, propage la douceur fictive d'invisibles maraudes et le tournoi des industries se greffe (rapt illusoire) Bur l'incidence de permanence éparse. Moraines de l'espace, connaissance temporaire glacée par les tombeaux et leur structure cellulaire, les désirs bleu d'aiguille orientent le cour des sexes vers les points cardinaux du duel et de la mort : chute diaprée. VI Bagatelle à coups de sabre, mousse dans l'obscurité la chance - en augmentant le nombre - opale puissante et douce Les chercheurs de métal sont ramenés à la lumière des capitaux illimités : phases, vos plus beaux rêves. Vous qui voulez la porte blanche, la croisade nécessaire, mettez en bouche le mystère tiré au sort pour un baiser. |
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Michel Leiris (1901 - 1990) |
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Portrait de Michel Leiris | |||||||||
La vie et l\'Ouvre de michel leirisNé à Paris en 1901, Michel Leiris commence à écrire vers l'âge de vingt ans, bientôt soutenu par son aîné, le peintre André Masson, qui lui découvre tout un univers. Dès 1924, l'année où André Breton publie le Manifeste du surréalisme, il participe à ce mouvement, dont il se séparera en 1929, sans renoncer aux buts de total affranchissement psychologique et social que les surréalistes s'étaient as Biographie / bibliographie20 avril 1901 Naissance à Paris |
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