Mohammed Dib |
Le soleil fut plus rouge. C'est l'automne ça, dit-il. Eux sont pourtant venus. Peut-être qu'ils l'ont vu. Ou qu'ils ne l'ont pas vu ? Ou jamais vu de soleil. Peut-être ont-ils mille ans. Peut-être plus, combien plus Et n'ont-ils pas même de. Ils ne diront pas leur nom. Ils ne sont que fatigue noirei Dit-il. Ils sont pourtant là. Et fatigue, leur visage. Mais il ne faut pas le dire. Fatigue, leur regard. Mais. Qui venait parler de quoi ? Pas lui, non. Pas le garçon. Lui, ne voyait que le soleil. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Mohammed Dib (1920 - 2003) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Mohammed Dib | |||||||||
BiographieMohammed Dib a traversé toute l'histoire de la littérature algérienne de langue française, et il y occupe une place particulière et éminente. Il appartient d'abord au courant réaliste de la première génération d'auteurs maghrébins, qui veut témoigner contre la situation coloniale. Mais son ouvre évolue vite et donne une place plus large aux jeux de l'imaginaire, avant d'aboutir, dans les années 19 BibliographieLa Grande Maison, roman, Le Seuil, 1952 et Points Seuil. Prix Fénéon, 1953. L'Incendie, roman, Le Seuil, 1954 et Points Seuil. Au café, nouvelles, Gallimard, 1955; Sindbad, 1984. Le Métier à tisser , roman, Le Seuil, 1957 et Points Seuil. Un Été africain, roman, Le Seuil, 1959. Baba Fekrane, contes pour enfants, La Farandole, 1959. Ombre gardienne, p |
|||||||||