Mohammed Dib |
Suivi d'un rayon de soleil le nuage arrive. Et. Et tu écoutes peut-être ce qui s'éloigne déjà sur les brûlis. La prairie est devant toi claire à neuf. Et si elle était la réponse ? Convient-il de poser la question - maintenant ? De toutes ses ailes le papillon bat le pré. Sa mobilité. L'humeur qui le porte ici et là. Visage clair reste la question posée. Passe encore un nuage entouré de ses rayons. Serait-ce la question ? Serait-ce l'heure ? Lente arrive la pensée du soir. Un jeu d'air envahit l'air sans trembler. Tout cela qui a forme. La lumière habitée. Rouge entre les arbres. Tout cela qui s'éloigne. La lumière qui s'attarde longue au passage. Qui n'en finit pas de vouloir sa nuit. Ces rayons dans la forêt suivis de. Quelle étrange suspension ? Quels sombres vols ? Toujours vient la nuit à notre rencontre. Cela qui peut désespérer mais n'en fait rien. Les cyprès l'un à la suite de l'autre. La forêt a déjà refermé ses grilles. Ne gardant que la nuit. Que paroles l'une à l'autre inconnues. Peut commencer alors le dialogue avec la nuit. Le silence a retrouvé son souffle. Impérissable souffle jusqu'au matin. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Mohammed Dib (1920 - 2003) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Mohammed Dib | |||||||||
BiographieMohammed Dib a traversé toute l'histoire de la littérature algérienne de langue française, et il y occupe une place particulière et éminente. Il appartient d'abord au courant réaliste de la première génération d'auteurs maghrébins, qui veut témoigner contre la situation coloniale. Mais son ouvre évolue vite et donne une place plus large aux jeux de l'imaginaire, avant d'aboutir, dans les années 19 BibliographieLa Grande Maison, roman, Le Seuil, 1952 et Points Seuil. Prix Fénéon, 1953. L'Incendie, roman, Le Seuil, 1954 et Points Seuil. Au café, nouvelles, Gallimard, 1955; Sindbad, 1984. Le Métier à tisser , roman, Le Seuil, 1957 et Points Seuil. Un Été africain, roman, Le Seuil, 1959. Baba Fekrane, contes pour enfants, La Farandole, 1959. Ombre gardienne, p |
|||||||||