Mohammed Dib |
Sous leurs masques Serrés l'un contre l'autre Ils arrivaient, mais un : Multiplié par mille. Ils venaient, avançaient Mais un sur deux mille pieds. Il venait, avançait là Mille sous son masque. L'uniforme n'y faisait rien. Plus que nus en uniforme, On ne pouvait les compter. Nus sauf le masque. Mille sur deux mille pieds Et le masque sans regard. Adam arrive, dit l'enfant. Il fit noir. S'il continue Il n'y aurait, dit-il, Jamais place au monde Que pour cette marche Et encore cette marche. |
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Mohammed Dib (1920 - 2003) |
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Portrait de Mohammed Dib | |||||||||
BiographieMohammed Dib a traversé toute l'histoire de la littérature algérienne de langue française, et il y occupe une place particulière et éminente. Il appartient d'abord au courant réaliste de la première génération d'auteurs maghrébins, qui veut témoigner contre la situation coloniale. Mais son ouvre évolue vite et donne une place plus large aux jeux de l'imaginaire, avant d'aboutir, dans les années 19 BibliographieLa Grande Maison, roman, Le Seuil, 1952 et Points Seuil. Prix Fénéon, 1953. L'Incendie, roman, Le Seuil, 1954 et Points Seuil. Au café, nouvelles, Gallimard, 1955; Sindbad, 1984. Le Métier à tisser , roman, Le Seuil, 1957 et Points Seuil. Un Été africain, roman, Le Seuil, 1959. Baba Fekrane, contes pour enfants, La Farandole, 1959. Ombre gardienne, p |
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