Mohammed Dib |
Rameaux et racines, nous sommes couchés, nous élébrons les vacances. Faut-il disparaître ensuite ? Aller chercher ses mots ailleurs ? Et les morts ? La lumière sous les cils, nous ne ormons pas. Ils avancent là-bas. Ils mêlent leur haleine à toute chose. Cela, impérissable. Le cour est là. Le message est là. Cour plein de son bruit. Inépuisable. Le silence au bord des lèvres, cela aussi est le îessage. La chair et son ombre. Rien ne manque. L'espace pour haleine, le geste pour l'espace. Tout l'espace. Et derrière l'épaule, la voix. La nuit qui se lève, pleure et rit soudain. Les mains peuvent l'accueillir. Le mal a vieilli. Hanche sous l'arcade, la plus jeune trouble la nuit. À quel titre, cette figure là ? Nous vivions sans elle. Qu'elle se révèle maintenant ? Comment ferons-nous pour vivre, maintenant qu'elle est présente ? Tes yeux pensent : il fait éternel et doux. Ta bouche tout en eau me salue et m'inonde. Bouche vagabonde. Qui hésite. Que couvre le silence. Ne cesse de couler. Quel message, cavalier ? Est-ce l'étoile ? Je te regarde et la regarde. Je crois en vous. Gravissez la colline. Cheminant par l'étendue. Ne cessez de venir et de repartir. L'étoile est, nous le savons, dans sa secrète gloire. |
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Mohammed Dib (1920 - 2003) |
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Portrait de Mohammed Dib | |||||||||
BiographieMohammed Dib a traversé toute l'histoire de la littérature algérienne de langue française, et il y occupe une place particulière et éminente. Il appartient d'abord au courant réaliste de la première génération d'auteurs maghrébins, qui veut témoigner contre la situation coloniale. Mais son ouvre évolue vite et donne une place plus large aux jeux de l'imaginaire, avant d'aboutir, dans les années 19 BibliographieLa Grande Maison, roman, Le Seuil, 1952 et Points Seuil. Prix Fénéon, 1953. L'Incendie, roman, Le Seuil, 1954 et Points Seuil. Au café, nouvelles, Gallimard, 1955; Sindbad, 1984. Le Métier à tisser , roman, Le Seuil, 1957 et Points Seuil. Un Été africain, roman, Le Seuil, 1959. Baba Fekrane, contes pour enfants, La Farandole, 1959. Ombre gardienne, p |
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