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Mohammed Dib



Qui a marcheur pour nom - Poéme


Poéme / Poémes d'Mohammed Dib









Qui ordonne et laisse ton sang crier ?
N'interroge pas.

Dans le dos

les couteaux frapper,

tuer derrière.

La forêt là-bas.
Tu t'y rends toi les yeux fermés.







Les arbres opposent

leur grille serrée

à la même lueur rouge.

Tous pourtant sont étrangers l'un à l'autre.

Arbres remués arbres immobiles déportant le regard.







Qui sait qui saigne ?

Qui va devant qui va tomber ?

Et verra la forêt sur pied marcher ?

Se fermer au détour ?
N'interroge pas.







Cherchant l'oiseau
Qui fait la lumière se faufiler dans la forêt.

Rapt de loin

conduit entre les arbres

par ce plus lumineux.

Et n avérant que la voix fluide l'infini murmure.

La lueur de rien se pouvant à peine faire visage.







Qui ordonne

qui charge de chaînes ?

Tu ne sais.

Élevez

ce vertige de lumière

vers lui l'aveugle.

Ses yeux

n'ont pas besoin

d'autres raisons.







Tout cela qui s'attarde au passage.

Ces pas d'inconnus l'un à l'autre.

Au ban ces ombres perdues.







Donnez-lui la lumière.
Ses yeux crient.
Rétablissez-la.

Il vous dira

il a oublié quoi.

Où lui toucher la figure ?

Où effacer l'exil ?
Où les larmes ?
Où les paroles ?







De même ces pas l'un après l'autre depuis l'orée.

De même arrivera l'heure et le dialogue avec l'heure.

De même ces ifs figures d'appel jusqu 'aux ressuis.

De même l'air que respire l'air lui dira l'heure.







À tant marcher

vers la demeure loyale.

À tant chanter.

À pleine voix

déjà l'appel entendu

entraînait son cour.

De l'orage l'aube n'étend plus que l'ombre.



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Mohammed Dib
(1920 - 2003)
 
  Mohammed Dib - Portrait  
 
Portrait de Mohammed Dib

Biographie

Mohammed Dib a traversé toute l'histoire de la littérature algérienne de langue française, et il y occupe une place particulière et éminente. Il appartient d'abord au courant réaliste de la première génération d'auteurs maghrébins, qui veut témoigner contre la situation coloniale. Mais son ouvre évolue vite et donne une place plus large aux jeux de l'imaginaire, avant d'aboutir, dans les années 19

Bibliographie

La Grande Maison, roman, Le Seuil, 1952 et Points Seuil. Prix Fénéon, 1953.
L'Incendie, roman, Le Seuil, 1954 et Points Seuil.
Au café, nouvelles, Gallimard, 1955; Sindbad, 1984.
Le Métier à tisser , roman, Le Seuil, 1957 et Points Seuil.
Un Été africain, roman, Le Seuil, 1959.
Baba Fekrane, contes pour enfants, La Farandole, 1959.
Ombre gardienne, p

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