Paul Verlaine |
Vous m'avez pris dans un moment de calme familier Où le masque devient comme enfantin comme à nouveau. Tel j'étais, moins la barbe et ce front de tête de veau, Vers l'an quarante-huit, bébé rotond, en Montpellier . J'allais dans des Peyroux, tranquillement, avec ma bonne, J'y faisais mille et des fortins de sable inexpugnables Et des fossés remplis, mon Dieu, des eaux les moins potables Suivant l'exemple que Gargantua pompier nous donne. J'y voyais passer des processions, des pénitents Et proclamer la République en ces candides temps Où tant d'un tas d'avis n'étaient pas encore inventés. Mais malgré ce souci de nos jours qu'il agite et trouble Et d'autres ! au tréfonds de mes moelles encor butés, Je demeure assuré, - conforme à votre excellent double. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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