Paul Verlaine |
Vous fûtes bonne et douce en nos tristes tempêtes, L'Esprit et la Raison parmi nos fureurs bêtes. Et si l'on vous eût crue au temps qu'il le fallait On se fût épargné tant de chagrin plus laid Encor que douloureux, puis lorsque sonna l'heure Définitive où d'espérer n'était qu'un leurre Dorénavant, du moins vous fîtes pour le mieux Quant à tel modus Vivendi moins odieux Que cette guerre sourde ou cette paix armée Qui succéda l'affreux conflit. Soyez aimée Et vénérée, ô morte inopportunément ! Qui sait ? Vous là, précise et sûre au vrai moment. Votre volonté, toute indulgence et sagesse. Eût prévalu sans doute et nous eût fait largesse D'un pardon mutuel obtenu par son soin : Tout serait pour le mieux avec ° Dieu pour témoin ; Mais Dieu n'a pas voulu, qui vous a donc reprise Pourquoi ? Dormez, ô vous, sous votre pierre grise, Qui fîtes le devoir et ne cédâtes pas. Dormez par ce novembre où ne peuvent mes pas Malades vous allez porter quelque couronne : Mais voici ma pensée, ô vous douce, ô vous bonne ! |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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