Paul Verlaine |
Ce nom, Sedan ! me dit de vacances d'enfance, De passages en « diligence » dans un bruit Joyeux de clics-clacs et de vitraille qui fuit Vers un horizon gai qu'on dirait qui s'avance. Ce mot, Sedan ! m'évoque, ainsi qu'à tous en France, Une plaine lourde de sang, blême de nuit, Des cris éteints qu'une rumeur de rêve suit. Sur quoi plane très haut comme de l'espérance. Sedan ! Sedan ! pourtant il sonne encore doux Et frais, non plus pour l'avenir ou la mémoire. Mais bien dans le présent bien vivant, grâce à vous ! Il sonne, il brille, le futur nom de victoire : Accent joli, mignon entrain toujours accru. Et l'Ardennais qu'est moi presque, en reste féru. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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