Paul Verlaine |
I La Femme, en qui l'on doit mettre tout son amour. Tout son espoir et toute - au fond - sa confiance. Néanmoins contriste le cour, ombre et nuance. Du bon bibliophile, encor que bien né pour La paix et le repos promis au jour le jour A qui du Livre fait un peu sa vie, et lance Dans ce gouffre ingénu de calme et de silence Son ancienne fièvre et les faits d'alentour. La Femme, ange et démon, suivant le vieux distique. Est naturellement soumise... et despotique, Et naturellement plaintive et... dure aussi ! Allons donc, allez donc quand, au cour d'un chapitre Écrit Dieu sait combien ! imprimé sous quel titre ! Interrompu, ne pas lui dire, enfin : ... Merci ! II Voilà que tout le long, le long de ce sinet Que l'on a disposé pour des fins sérieuses. Et peut-être, l'on n'est plus jeune..., curieuses ! Un insecte, d'ailleurs joli, s'insinuait. Dans cette ouvre d'un art qui, pour être muet, Ne s'en montre pas moins éloquent, voix joyeuses A l'oil, concert des reliures somptueuses. Dans le Livre en un mot - délicat et fluet. En argent, qui serait du vif-argent, si mince Et vif! Un poisson tout petit, beau comme un prince. Et d'un trait svelte et pur qu'on ne saurait nier. En royal manteau blanc tout luisant, onde et flamme : C'est la Mile. Il faudrait vite écraser l'Infâme, Mais il est si gentil qu'on devrait l'épargner. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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