Paul Verlaine |
Ma petite compatriote. M'est avis que veniez ce soir Frapper à ma porte et me voir. O la scandaleuse ribote De gros baisers et de petits Conforme à mes gros appétits " ! Mais les vôtres sont-ils si mièvres ? Primo, je baiserai vos lèvres, Toutes, c'est mon cher entremets. Et les manières que j'y mets. Comme en toutes choses * vécues. Sont friandes et convaincues ! Vous passerez vos doigts jolis Dans ma flave barbe d'apôtre, Et je caresserai la vôtre. Et sur votre gorge de lys. Où mes ardeurs mettront des roses, Je poserai ma bouche en feu. Mes bras se piqueront au jeu, Pâmés autour des bonnes choses De dessous la taille et plus bas Puis mes mains non sans fols combats Avec vos mains mal courroucées Flatteront de tendres fessées Ce beau derrière qu'étreindra Tout l'effort qui lors bandera Ma gravité vers votre centre. A mon tour je frappe. Ô dis : Entre ! |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Paul Verlaine (1844 - 1896) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
|||||||||