Paul Verlaine |
Nos repas furent sommaires Cette semaine : enfoncés Les Marguerys et les Maires Aux menus par trop foncés. Fi de la sole normande. Fi de l'entrecôte au jus, Puisque tous ces jours-ci j'eus La satisfaction grande D'être un végétarien A l'instar de ce poète Bouchor ', ou de cet esthète Sarcey, critique ancien. Nous mangeâmes de la soupe Où lentilles et poireaux Mêlaient leurs parfums farauds A celui du pain qu'on coupe. L'eau coulait dans le cristal Plus pure que lui, plus claire, Meilleure que vin ou bière. Boire idéal et fatal ! C'est dommage que le ventre Soit un ventre préférant Encore un bon restaurant A, Polyphème, ton antre ! |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Paul Verlaine (1844 - 1896) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
|||||||||