Paul Verlaine |
Au sortir de Paris on entre à Notre-Dame. Le fracas blanc vous jette aux accords long-voilés. L'affreux soleil criard à l'ombre qui se pâme, Qui se pâme aux regards des vitraux constellés Et l'adoration à l'infini s'étire En des récitatifs lentement en-ailés. Vêpres sont dites, et l'autel noir ne fait luire Que six cierges, après les flammes du Salut Dont l'encens rôde encor mêlé de goûts de cire. Un clerc a lu : Jubé, domne ', comme fallut. Et l'orage du fond des stalles se déchaîne De rude psalmodie au même instant qu'il lut. Le bon orage frais sous la voûte hautaine Où le jour tamisé par les saints et les rois Des rosaces oscille en volute sereine. Cela parle de paix de l'âme, des effrois De la nuit dissipés par l'acte et la prière. L'espérance s'enroule autour des piliers froids. C'est la suprême joie, et l'extrême lumière Concentrée aux rais de la seule Vérité, Et le vieux Siméon dit l'extase dernière ! Recommandons notre âme au Dieu de vérité. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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