Paul Verlaine |
« Satan de son, Diable d'argent ! » Parut le Diable Qui me dit : « L'homme intelligent El raisonnable Que te voici, que me veux-tu ? Car tu m'évoques Et je crois, l'homme tout vertu. Que tu m'invoques. Or je me mets, suis-je gentil ? A ton service : Dis ton vou naïf ou subtil ; Bêtise ou vice? Que dois-je pour faire plaisir A ta sagesse ? L'impuissance ou bien le désir Croissant sans cesse ? L'indifférence ou bien l'abus ? Parle, que puis-je ? » Je répondis : « Tous vins sont bus, Plus de prestige, La femme trompe et l'homme aussi. Je suis malade, Je veux, mourk. » Le Diable : « Si C'est là l'aubade Que tu m'offres, je rentre. En Bas, Tuer m'offusque. Bon pour ton Dieu. Je ne suis pas A ce point brusque. » Diable d'argent et pas la mort ! Partit le Diable, Me laissant en proie à ce sort Irrémédiable. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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