Paul Verlaine |
Le pauvre du chemin creux chante et parle. Il dit : « Mon nom est Pierre et non pas Charle. Et je m'appelle aussi Duchatelet* '. Une fois je vis, moi, qu'on croit très laid, Passer vraiment une femme très belle. (Si je la voyais telle, elle était telle ".) Nous nous mariâmes au vieux curé. On eut tout ce qu'on avait espéré. Jusqu'à l'enfant qu'on m'a dit vivre encore. Mais elle devint la pire pécore Indigne même de cette chanson. Et certain beau soir quitta la maison En emportant tout l'argent du ménage Dont les trois quarts étaient mon apanage. C'était une voleuse, une sans-cour. Et puis, par des fois, je lui faisais peur. Elle n'avait pas l'ombre d'une excuse. Pas un amant ou par rage ou par ruse. Il paraît qu'elle couche depuis peu Avec un individu qui tient lieu D'époux à cette femme de querelle. Faut-il la tuer ou prier pour elle ? » Et le pauvre sait très bien qu'il priera. Mais le diable parierait qu'il tuera. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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