Paul Verlaine |
Swells de Brussels et gratin de la Campine, Malins de Malines, élégants de Gand, A Linos, Orpheus et leur race divine Jetez le caleçon, relevez leur gant. Belges que vous êtes, Chantez, mes amours. De vos grands poètes L'on rira toujours. Mais, las ! j'oublie, et vous êtes pittoresque En même temps qu'esthétique et musical. Pour la couleur aucun ne vous vaut que presque Et votre Rubens marche mal votre égal. Belges que vous êtes. Peignez, mes amours. De vos grands poètes L'on rira toujours. L'esprit vous étouffe et les bords de la Senne N'ont que ceux de la Sprée en ça pour rivaux Et, de par Léopold, Kôning der Belgen, Vos mots vont bien au niveau de vos travaux. Belges que vous êtes. Causez, mes amours. De vos grands poètes L'on rira toujours. Enfin c'est vrai que vous sonnez la diane Et nous allez « annexer » ainsi que dû. Heureusement, comme l'on dit, que la douane Est là pour une fois, bons messieurs, sais-tu ? Belges que vous êtes, Venez, mes amours. De vos grands poètes L'on rira toujours. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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