Paul Verlaine |
Allez, enfants de nos entrailles, nos enfants A tous qui souffririons de vous savoir trop braves Ou pas assez, allez, vaincus ou triomphants, Et revenez ou mourez... Tels sont, fiers et graves, Nos accents, pourtant doux, si doux qu'on va pleurer Puisqu'on vous aime mieux que soi-même - mais vive La France encore mieux, puisque, sans plus errer. Il faut mourir ou revenir, proie ou convive ! Revenir ou mourir, cadavre ou revenant. Cadavre saint, revenant pire qu'un cadavre " En raison des chers torts et revenant planant * Comme des torts sur un cour tendre que l'on navre c. S'en revenant estropiés ou bien en point Sous le drapeau troué, parbleu ! de mille balles. Ou, nom de Dieu ! pris et repris à coups de poing !... Ô nos enfants, ô mes enfants ! - ear tu t'emballes, Pauvre vieux cour pourtant si vieux, si dégoûté De tout, hormis de cette éternelle Patrie. Quoi ! Liberté ? Égalité ? Fraternité ? Non ! pas possible !... Enfin, enfants de la Patrie, Allez, - et tâchez donc de sauver la Patrie ! |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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