Paul Verlaine |
Telle qu'un moissonneur, dont l'aveugle faucille Abat le frais bleuet, comme le dur chardon, Telle qu'un plomb cruel qui, dans sa course, brille, Siffle, et, fendant les airs, vous frappe sans pardon ; Telle l'affreuse mort sur un dragon se montre. Passant comme un tonnerre au milieu des humains. Renversant, foudroyant tout ce qu'elle rencontre Et tenant une faulx dans ses livides mains. Riche, vieux, jeune, pauvre, à son lugubre empire Tout le monde obéit ; dans le cour des mortels Le monstre plonge, hélas ! ses ongles de vampire ! Il s'acharne aux enfants, tout comme aux criminels : Aigle fier et serein, quand du haut de ton aire Tu vois sur l'univers planer ce noir vautour, Le mépris (n'est-ce pas, plutôt que la colère) Magnanime génie, dans ton cour, a son tour ? Mais, tout en dédaignant la mort et ses alarmes, Hugo, tu t'apitoies sur les tristes vaincus ; Tu sais, quand il le faut, répandre quelques larmes. Quelques larmes d'amour pour ceux qui ne sont plus. FRAGMENT d'une imitation des Petites Vieilles de Baudelaire '. Il m'arrive souvent, tous les jours, dans les rues. De croiser des vieillards et des vieilles... ...torticolis en grues. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Paul Verlaine (1844 - 1896) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
|||||||||