Paul Verlaine |
Oxford est une ville qui me consola, Moi rêvant toujours de ce " Moyen Age-là. En fait de Moyen Age, on n'est pas difficile Dans ce pays d'architecture un peu fossile A dessein, c'est la mode et qui s'en moque fault, Mais Oxford c'est sincère, et tout l'art y prévaut ; Mais Oxford a la foi, du moins en a la mine Beaucoup, et sa science en joyau se termine. En joyau précieux, délicieux : les deux Ici couronnent d'un prestige précieux L'étude et le silence exigés comme on aime. Et la sagesse récompense le problème. La sagesse qu'il faut, cette douce raison * Que la Cathédrale termine en oraison, Sous les arceaux romans qui virent tant de choses Et les rinceaux gothiques, fins d'apothéoses De Saints mieux vénérés peut-être qu'on ne croit. Et mon cour s'humilie et mon désir s'accroît De devenir et de redevenir, loin d'elle. Cette cité glorieuse d'être infidèle, Paris ! l'enfant ingrat qui s'imaginerait Briser les sceaux sacrés et tenir le secret - De devenir ou de c redevenir la chose Agréable au Seigneur, quelle qu'en soit la cause, Et par cela même être encore doux et fort, Ô toi, cité charmante et mémorable, Oxford ! |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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