Paul Verlaine |
Ce fut bizarre et Satan dut rire. Ce jour d'été m'avait tout soûlé. Quelle chanteuse impossible à dire Et tout ce qu'elle a débagoulé ! Ce piano dans trop de fumée Sous des suspensions à pétrole ! Je crois, j'avais la bile enflammée. J'entendais de travers ma parole ". Je crois, mes sens étaient à l'envers. Ma bile avait des bouillons fantasques. O les refrains de cafés-concerts. Faussés par le plus plâtré des masques ! Dans des troquets comme en ces bourgades. J'avais rôdé, suçant peu de glace. Trois galopins aux yeux de tribades Dévisageaient sans fin ma grimace. Je fus hué manifestement Par ces voyous, non loin de la gare. Et les engueulai si goulûment Que j'en faillis gober mon cigare. Je rentre : une voix à mon oreille. Un pas fantôme. Aucun ou personne ? On m'a frôlé. - La nuit sans pareille ! Ah ! l'heure d'un réveil drôle sonne. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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