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Paul Verlaine



Régals - Poéme


Poéme / Poémes d'Paul Verlaine





Croise tes cuisses sur ma tête

De façon à ce que ma langue,

Taisant toute sotte harangue,

Ne puisse plus que faire fête

A ton con ainsi qu'à ton eu

Dont je suis là-jamais vaincu

Comme de tout ton corps, du reste.

Et de ton âme mal céleste,

Et de ton esprit carnassier

Qui dévore en moi l'idéal

Et m'a fait le plus putassier

Du plus pur, du plus lilial

Que j'étais avant ta rencontre

Depuis des ans et puis des ans.

Là, dispose-toi bien et montre

Par quelques gestes complaisants

Qu'au fond t'aime ton vieux bonhomme

Ou du moins le souffre faisant

Minette (avec boule de gomme)

Et feuille de rose, tout comme

Un plus jeune mieux séduisant

Sans doute mais moins bath en somme

Quant à la science et au faire.

ton con ! qu'il sent bon !
J'y fouille

Tant de la gueule que du blaire

Et j'y fais le diable et j'y flaire

Et j'y farfouille et j'y bafouille

Et j'y renifle et oh ! j'y bave

Dans ton con à l'odeur cochonne

Que surplombe une motte flave

Et qu'un duvet roux environne

Qui mène au trou miraculeux

Où je farfouille, où je bafouille.

Où je renifle et où je bave

Avec le soin méticuleux

Et l'âpre ferveur d'un esclave

Affranchi de tout préjugé.

La raie adorable que j'ai

Léchée amoroso depuis

Les reins en passant par le puits

Où je m'attarde en un long stage

Pour les dévotions d'usage.

Me conduit tout droit à la fente

Triomphante de mon infante.

Là, je dis un salamalec
Absolument ésotérique
Au clitoris rien moins que sec,
Si bien que ma tête d'en bas
Qu'exaspèrent tous ces ébats
S'épanche en blanche rhétorique,
Mais s'apaise dès ces prémisses.
Et je m'endors entre tes cuisses
Qu'à travers tout cet émoi tendre
La fatigue t'a fait détendre.

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Paul Verlaine
(1844 - 1896)
 
  Paul Verlaine - Portrait  
 
Portrait de Paul Verlaine

Ouvres

Après une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b

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