Paul Verlaine |
I La vie est si sotte vraiment Et le monde si véhément. En fait de méchanceté noire. Qu'à ce prospect sur l'avenir Trop prochain et qu'au souvenir De toute mon affreuse histoire. Je préfère enfin l'hôpital. Puisque tel est mon lieu fatal Et ma sincère raison d'être Et le seul bonheur que j'impètre. Oui, je préfère en toute foi Cette faveur bien due à moi, Que tout repousse loin d'un monde Malpropre et d'une vie immonde. II D'ailleurs, l'hôpital est sain. On s'y berce sur le sein De tel ou tel médecin. Bon garçon et savant homme Toujours ou presque ou tout comme. Mais un compagnon, en somme. Agréable, moins ou plus, Mais qui, de tous ceux élus Par des destins absolus. Est, avec notre infirmière, Ange à la voix coutumière, Encor l'ange de lumière ! |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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